Algérie

Louisa 35eme partie



Louisa 35eme partie
Résumé : Louisa fait une fausse couche' Elle est anéantie ! Le remord la ronge. Elle avait tant espéré bercer son bébé dans ses bras. Des jours durant, elle est alitée. Un matin enfin, elle parvient à sortir de sa couche. Elle rejoint sa belle-mère et lui propose de préparer le déjeuner. Cette dernière appréhende la réaction de son fils.
Je secoue ma tête : - Il n'en saura rien' Je vais préparer le déjeuner, et après j'irais m'allonger dans ma chambre.
Na Daouia me serre le bras :
- Dans ce cas ma fille, je n'ai qu'à partir. Je ne vais pas trop tarder. Ainsi personne ne se doutera de quoi que ce soit.
Elle me fait un clin d''il complice :
- Et bien sûr tu vas garder ta langue.
- Elle est bien calée dans ma bouche.
Depuis ce jour, je commençais à reprendre goût à la vie. Mes forces revinrent progressivement, et je pu enfin sortir.
Pour me distraire, Kamel m'emmena faire du lèche vitrine à Paris' Enfin ! je pus découvrir cette capitale du monde dont on m'avait vanté les mérites.
Je ne savais pas si je devais rire ou pleurer. Rire de plaisir et de joie d'avoir pu fouler le sol des Gaulois au sens propre du terme. Ou pleurer sur mon sort, qui voulait que je sois mariée dans une famille qui habitait un lieu terne et délabré et qui m'imposait un régime de vie auquel je n'étais point préparée.
Je refoule mes larmes. Les beaux quartiers parisiens me parurent un paradis. De belles bâtisses nouvellement érigées s'alignaient devant des trottoirs qui luisaient de propreté.
Des villas, des pavillons, des cités' etc. Je n'en croyais pas mes yeux ! Dire qu'on habitait sur le même sol, et à peine à quelques kilomètres de distance !
Comprenant mon désarroi, Kamel me serre le bras :
- Ne t'en fais pas' Nous aurons nous aussi notre appartement ici, au centre de Paris, un de ces jours.
Je ne répondis pas. Kamel était trop bon avec moi, et je ne voulais pas le froisser. Il voulait tant me voir heureuse ! Hélas ! Ce n'était pas encore dans ses moyens.
Je me contentais de le suivre à travers les grandes avenues et je ne fus pas mécontente de découvrir les Champs Elysées, la Tour Eiffel, Paris Saint-Germain, la Bastille, et bien sûr le musé du Louvre.
Kamel, fier comme un pacha, ne lésinait pas sur des commentaires dont je ne comprenais absolument rien. J'avais appris quelques rudiments de français et je commençais à assimiler les choses. Je demeurais bouche bée devant la bergère de Marie Antoinette, que j'avais pris au premier coup d''il pour un divan de salon qu'on avait déposé là, juste pour un moment'' !
Na louisa se met à rire :
- J'étais naïve et surtout ignorante.
Tout comme la veille, je n'avais pas senti le temps passer.
Mon hôtesse s'étire :
- J'aimerais bien continuer mais je me sens trop fatiguée pour ce soir Yasmina' Reportons la suite pour demain veux-tu '
- Bien sûr, Na Louisa' Demain tu me raconteras ce que tu as fais à Paris en dehors de ce que tu venais de découvrir' Je suis tellement curieuse de le savoir que j'attendrais le lever du jour avec impatience.
Je jette un coup d''il par la fenêtre et constatais que le crépuscule noyait les lieux :
- Il commence à faire nuit, je dois me sauver maintenant.
Na louisa rit :
- Je suis un peu comme Chahrazed dans les mille et une nuits. Elle s'arrête de conter dès les premières prémices du jour, et moi je m'arrête dès la tombée de la nuit. Heureusement que tu n'es pas comme Chahrayar, sinon tu m'aurais liquidée depuis longtemps.
- Pourquoi donc ' Moi je trouve ton récit tellement passionnant, tellement réel, que je n'ai pas du tout envie de m'arrêter. Cependant, je dois te laisser te reposer.
Je me levais et me dirigeais vers la sortie. Tout comme hier, je n'avais rien avalé de la journée bien que Naima ait déposé devant moi un bol de lait fumant, des beignets, et une corbeille de fruits. Mais j'étais trop prise dans mes notes pour penser à manger.
J'avais aussi éteint mon portable. J'étais certaine que Hakim et Fares avaient essayé de me joindre. C'était le cas. Car en rallumant mon mobile, je tombe sur plusieurs messages. Il va falloir leur répondre. Dès demain, je leur demanderais de ne pas trop s'en faire pour moi, et je tenterais de retrouver régulièrement Na louisa dans les jours prochains, afin de terminer rapidement mon travail, mon temps étant précieux et compté ! Je pris donc mes initiatives afin de ne pas trop faire languir aussi mes lecteurs. Je dînais rapidement avant de monter dans ma chambre, où je commençais à étudier mes notes.
En deux jours j'avais récolté un capital assez consistant. Contente de mes précédentes journées, je m'affale sur mon lit avant de plonger dans un sommeil profond et bienfaisant.
Les jours suivants me parurent plus longs, mais furent plus enrichissants.
(À suivre)
Y. H.




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