Algérie

Louba, la peste de Maurice Tarik Maschino, (Récit) - Éditions Mercure de France, Paris 2001



Louba, la peste de Maurice Tarik Maschino, (Récit) - Éditions Mercure de France, Paris 2001
Présentation

Regardant vers son enfance, le narrateur cherche à savoir qui fut vraiment sa mère. Il brosse le tableau d'une vie à la fois heureuse et sombre et dessine le portrait d'une aristocrate russe, douce et cruelle, tendre et tyrannique, "Louba l'amour" et "Louba la peste". Histoire douloureuse d'un fils confronté à la mort de sa mère, confession impudique et sans concession d'un homme scrutant son passé, le texte de Maurice T. Maschino est surtout l'hommage d'un fils à sa mère. Au-delà du simple travail de deuil, il décrit une expérience autobiographique à la fois singulière et universelle, où la culpabilité rivalise souvent avec l'orgueil et l'amour-propre. Dans une langue simple et précise, Louba la peste est le récit poignant d'un homme à la recherche de lui-même et de ses origines et qui, au-delà de la mort, trouve enfin les mots justes pour dire à sa mère qu'il l'aime.

Commentaire (Amazon.fr)

"(…) en arabe, Louba (le diminutif de son prénom) veut dire… peste. Ce qui, dans son cas, paraissait plus approprié qu'amour (Lioubov, en russe)."
Ce trait illustre à merveille la nature de la relation qui unissait l'auteur à sa mère, empruntant ses manières à l'aristocratie russe de ses origines. Idéalisation de l'amour maternel battu en brèche par le caractère d'une femme ne croyant pas à son droit au bonheur, et contaminant du mieux possible l'illusion d'autrui en ce domaine. En dressant ce portrait sans concession de Louba, c'est un miroir – quoi de plus froidement objectif ? – que se tend Maurice T. Maschino à lui-même. Et l'évocation du lointain climat familial de l'adolescence d'éclairer le parcours autobiographique de l'écrivain. Ses fractures psychologiques et ses engagements. Son insoumission à l'égard tant de cette figure maternelle tutélaire que de la guerre d'Algérie. Écrivant sur sa mère, l'écrivain se révèle, portrait en creux du portrait officiel que les sels argentiques du travail du deuil et de l'autoanalyse mettent au jour progressivement. Louba la peste mêle alors souvenirs et interprétations, tendresse et colère. Jalousies et éclairages rétrospectifs. à sa manière, Maschino fait le vide dans ses sentiments et ses affects. Distingue la "mère réelle/mère symbolique" avant d'expliquer en quoi "l'enfance [dont on ne guérit pas] n'est jamais un destin".


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