Depuis le célèbre «On veut travailler avec vous» lancé en 2002 à Washington par l'ancien président G. W. Bush à son homologue Bouteflika, il y a une évolution, mais très lente dans les déclarations d'officiels US.Le coordinateur adjoint par intérim du bureau de la lutte contre le terrorisme du Département d'Etat, Raffi Gregorian, a salué hier, à Alger l'expérience algérienne en matière de lutte contre le terrorisme, appelant à «partager cette expérience avec les autres pays du monde». Il y a comme une redite dans ces propos, enfin pas tout à fait... Depuis le célèbre «On veut travailler avec vous» lancé en 2002 à Washington par l'ancien président G. W. Bush à son homologue Abdelaziz Bouteflika, il y a une évolution, mais très lente dans les déclarations d'officiels américains sur l'Algérie. Des dizaines de responsables US se sont succédé à Alger depuis le début des révoltes arabes. Le but évidemment était de comprendre et de cerner au mieux la position d'Alger, par ailleurs déterminante. Ces responsables étaient unanimes à souligner «le rôle leader de l'Algérie dans la région». Mais depuis ces derniers mois, une nouvelle évolution s'est dégagée dans le discours. Au rôle de leader, les Américain demandent tout simplement à partager l'expérience algérienne dans le domaine de la lutte contre le terrorisme. Dans une déclaration à l'issue de l'audience que lui a accordée le ministre des Affaires religieuses et des Wakfs, Mohamed Aïssa, RAffi Gregorian a précisé que son pays «a beaucoup appris de l'expérience de l'Algérie en matière de lutte contre le terrorisme qui a frappé le pays durant la décennie noire», appelant «à partager cette expérience avec les autres pays du monde». Comment partager cette expérience concrètement sur le terrain' Une question qui mérite d'être posée pour dépasser le stade des louanges et de discours sans lendemains dans un dossier hautement sensible aussi bien pour l'Algérie, les Etats-Unis, que pour tous les pays de la région du Sahel.
Le responsable américain qui participait à la rencontre internationale sur la lutte contre le terrorisme, organisée à l'occasion du Forum mondial de lutte contre le terrorisme (Gctf), n'a pas donné plus de détails sur les modalités de ce «partage». Il est cependant noté que la rencontre était consacrée à l'examen du phénomène du crime transnational et du blanchiment d'argent. C'est le ministre des Affaires religieuses, Mohamed Aissa, qui, après sa rencontre avec Raffi Gregorian, a apporté une esquisse de réponse. Le ministre a exprimé la disponibilité de l'Algérie «à partager cette expérience qui a permis au peuple algérien de mettre fin au terrorisme et de consacrer la paix et la sécurité».A une question sur la Réconciliation nationale, le ministre a souligné que c'est grâce à cette politique que l'Algérie a pu instaurer un espace sain pour le dialogue et combattre l'extrémisme jusqu'à atteindre l'étape de la prévention et de l'exportation de cette expérience. Mais cela contentera-t-il les Américains'
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Posté Le : 25/10/2017
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Brahim TAKHEROUBT
Source : www.lexpressiondz.com