Algérie

Lotfi Attar indétrônable



Un show chaud, très chaud a marqué lacinquième soirée du Festival du raï deSidi Bel Abbès. Le groupe mythiquede la Mekerra, Raina Rai, Cheb Mimoun etNani ont donné, jeudi, un nouveau souffle aufestival. Pour sa seconde participation auFestival de Sidi Bel Abbès, Cheb Mimoun a,d'emblée, secoué les gradins avec des tubes deraï « brut » d'une rare beauté, dont Lqitha fil'arrêt. Mimoun est l'un des pionniers de lachanson raï, mais aussi l'un des rareschanteurs à avoir su conserver tout le savoirfairemusical qui le différencie de l'actuellegénération des chebs et chebates. D'ailleurs,un tonnerre d'applaudissements a accompagnéMimoun lorsqu'il a entonné Khalti Fatima,chanson culte léguée par feu Zergui, l'autrelégende du raï. Mimoun décide alors d'enrajouter encore plus avec ses chansons à texte,au grand dam des organisateurs quis'efforçaient de faire respecter le timing de lasoirée en le rappelant à l'ordre. Enfin, çadéraille'Le public, lui, en redemandait.Preuve que les artistes de la première heuresont toujours aussi estimés et écoutés que les« stars » des années 90. Cheb Kader reprendpéniblement le micro pour charmer le publicavec son raï résolument festif. Avant lui, Nani,un autre fêtard, a fait une intrusion fracassanteavec ses frénétiques Wana wana et Maghloubmerteh (Sa femme le domine !), cette dernièreayant été reprise en choeur par une bonnepartie du public. Lui succédant, Cheb Nair,plus connu pour être le parolier attitré deDjenet, Kader et Hacen, n'a pas remporté lemême succès. Pour sauver la face, il a dû seplier aux désirs d'une partie du public, les plusjeunes notamment, en interprétant Tahya elKhayacha. Une chanson des plus bizarresdédiée aux'. pickpockets algériens deBarcelone. Terme nouveau dans le parleralgérien, El khayacha désigne, en fait, cettecatégorie d'immigrants clandestins qui sedestinent au vol à la tire dans les rues des villesespagnoles, en particulier à Barcelone. Uneheure du matin, la fête continue au stade du 24février ! Le point culminant de cette cinquièmesoirée du Festival du raï fut, sans conteste, laprestation électro-rai du groupe Raina Rai etson indétrônable leader Lotfi Attar. « Le Raïc'est ton opinion, c'est ta façon de voir la vie,c'est la parole libre, celle qui vous emporte,celle des grands poètes de l'Algérie », devait-ilrappeler avant d'enfourcher sa guitare. Aprèsl'intro Ya zina, Lotfi Attar s'évertuera à jouerses plus beaux morceaux, des plus connus auxplus récents. Accompagné de son groupe demusiciens et d'un nouveau vocaliste, enl'occurrence Sedik, il fera jubiler l'assistanceavec ses riffs de guitare légendaires et sarythmique reconnaissable entre mille. Tayla,Zaghdia et Lala Fatima, sont là les quelquesmorceaux de choix du riche répertoire deRaina Rai auxquels le public a eu droit jusqu'à2h du matin. Aujourd'hui, à l'affiche de lasixième et dernière soirée du Festival du raï,deux grosses pointures de la chanson raï : Billalet Zahouania.


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)