Véritable phénomène de mode ou réelle nécessité, les cours particuliers, constituent un support très recherché par les élèves notamment, ceux en classes d'examen. Toutefois, ces heures supplémentaires ne s'effectuent toujours pas dans des conditions pédagogiques convenables, tant par le nombre d'élèves retenus que par le lieu choisi. Les nombreux témoignages récoltés parmi ces élèves reflètent cette situation déplorable. Dans la banlieue ouest d'Alger, plusieurs écoles ont ouvert leurs portes. Si ces établissements siègent dans des villas de deux, voire trois étages, le nombre des élèves inscrits est difficile à dispatcher sur les classes aux mensurations de petites pièces. Dépassant, parfois, la trentaine dans une classe avec une simple lucarne et sans climatiseurs, les élèves étouffent. «C'est insupportable, l'odeur de la transpiration, la chaleur en ces journées où le mercure est en hausse, mais que voulez-vous, c'est un calvaire à supporter si on veut acquérir quelques notions et dire que je paye 3600 DA par mois pour les trois matières», témoigne une élève en classe de terminale. D'autres devant la cohue des inscrits choisissent «le deuxième groupe dont les horaires sont tardifs pour pouvoir évoluer dans des conditions normales, car si nous venons ici, c'est pour assimiler les cours que nous n'arrivons pas à comprendre en classe faute du nombre des élèves qui reste très important», avoue un candidat au baccalauréat. Cette situation, qui est souvent décrite aux parents, perdure depuis des années, car l'unique souci des parents «est d'accompagner leurs enfants dans leur réussite aux examens finaux», témoigne un parent qui vient de débourser 7200 DA pour les cours de ces deux enfants.
Le ministre de l'Education nationale Aboubakr Benbouzid en 2008, s'est élevé contre ces pratiques qui «vont à l'encontre des objectifs du système éducatif en Algérie», soulignant que «les walis doivent assumer leur responsabilité face à l'utilisation des élèves à des fins bassement mercantiles».
En évoquant les garages et les écuries utilisés pour dispenser des cours particuliers à des prix exorbitants, le ministre soulignera que son département «a mis tous les moyens en place pour que les élèves du cycle primaire et du secondaire puissent suivre des cours de soutien gratuitement et au sein même de leur propre établissement scolaire et ce, dans les meilleures conditions». Ces cours sont programmés généralement au début du troisième trimestre. Un calendrier que les candidats trouvent trop éloigné.
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Posté Le : 24/09/2011
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Souhila H
Source : www.horizons-dz.com