Marion goes to Hollywood !
La France a remporté dimanche soir à Hollywood trois oscars, dont celui de la meilleure actrice, un chiffre historique qui démontre selon les professionnels la diversité et la reconnaissance du cinéma français à l?étranger, notamment aux Etats-Unis. Evénement ! Tous saluent un palmarès "historique". En nombre, trois oscars pour une même édition. Mais surtout l?oscar de la meilleure actrice décerné à Marion Cotillard, l?Edith Piaf de La Môme, une première pour une actrice s?exprimant en français, Simone Signoret ayant reçu le même prix en 1960 mais pour un rôle en anglais. "C?est historique également en terme de diversité", explique à l?AFP Véronique Cayla, directrice générale du Centre national de la cinématographie (CNC). "La Môme ouvre la voie aux autres aux Etats-Unis et ailleurs. Derrière ce film, il y a un bouquet de films, Le Mozart des pickpockets (oscar du meilleur court métrage, ndlr) mais aussi Le Scaphandre et le Papillon, Persépolis, Même les pigeons vont au paradis, tous les trois également nommés aux oscars", ajoute-t-elle. La Graine et le mulet, césar du meilleur film et du meilleur réalisateur notamment, "commence aussi une belle carrière en Italie", dit-elle. "On s?aperçoit que la langue française n?est plus un obstacle insurmontable pour faire une carrière internationale en particulier aux Etats-Unis", souligne Véronique Cayla. Opinion partagée par le producteur "comblé" de La Môme Alain Goldman qui additionnait sans retenue lundi les récompenses pour son film : "Un Golden Globe, deux oscars (Marion Cotillard et l?oscar du maquillage, remis à Didier Lavergne et Jan Archibald, ndlr), 4 Bfata (les récompenses britanniques, ndlr) et 5 Césars". Le producteur se réjouit également que son film se situe "au troisième rang de tous les succès français aux Etats-Unis après La Cage aux folles et Amélie Poulain, a-t-il dit à l?AFP en précisant que 6 millions de spectateurs dans le monde avaient vu le film, dont 5 en France. Pour Alain Goldman, les récompenses décernées prouvent qu?il est "possible de concilier cinéma d?auteur et cinéma commercial" alors qu?en France on les oppose souvent. La Môme est en effet selon lui "un film de qualité, d?auteur, avec un point de vue, une originalité de ton, une force narratrice". M. Goldman est en revanche plus amer sur la non sélection par la France de La Môme dans la catégorie du meilleur film étranger, lui préférant Persépolis, Prix du jury au Festival de Cannes, mais bredouille à Hollywood. "On n?est pas prophète en son pays", a-t-il lâché sur France Inter. Margaret Menegoz, présidente d?Unifrance, organisme chargé de la promotion du cinéma français dans le monde, "regrette" elle aussi que le film n?ait pas été retenu dans cette catégorie. Néanmoins, les trois oscars prouvent selon elle que "le cinéma français n?est pas élitiste" et qu?il "n?est pas qu?un cinéma d?auteurs pointus". "Depuis quelques années on a inventé d?autres formules comme film d?auteur porteur ou film d?auteur à vocation commerciale", dit-elle.Pour Véronique Cayla, du CNC, La Môme, Persépolis ou encore La Graine et le Mulet sont tous des films "d?auteurs qui rencontrent le public, et il faut donc s?en réjouir". Côté court métrage aussi, l?heure est au satisfecit : l?oscar pour Le Mozart du pickpocket est "une bonne nouvelle pour le court-métrage français (...) et pour le festival de Clermont qui est confirmé dans son rôle de découvreur de talents français et internationaux", a déclaré à l?AFP Antoine Lopez, l?un des trois fondateurs de ce festival en 1979. "Le court métrage est un vivier. C?est là que sont les futurs grands du long métrage", résume Margaret Menegoz.(
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Posté Le : 28/02/2008
Posté par : sofiane
Ecrit par : A.F.P.
Source : www.elwatan.com