Algérie

Lorsque le management fait défaut



«Les entreprises sont sous-gérées pour ne pas dire très mal gérées. Elles sont inefficaces», a-t-il estimé. Résultat : l'ensemble des entreprises algériennes se situe dans le compartiment des 20 pays mal gérés dans le monde, a-t-il ajouté. «Depuis 1962, si on était efficaces, on aurait pu égaler la Corée. Nous avons besoin d'un schéma ou d'un modèle de gestion», a affirmé M. Lamiri, pour qui le management est une science et sa pratique est un art. En 2010, alors que le PIB algérien était de 160 milliards de dollars, le PIB sud-coréen atteignait 980 milliards de dollars. M. Lamiri, également président du conseil d'administration de l'Insim, cite un autre exemple. Si les entreprises sud-coréennes utilisent en moyenne 98% de leurs capacités de production, les sociétés algériennes ne sont qu'à 41%. M. Lamiri a soutenu que les pays développés injectent 80% de leurs ressources financières pour le développement des ressources humaines au moment où l'Algérie injecte 80% de ses ressources dans les infrastructures. «Dans les pays en voie de développement, dont l'Algérie, on décide selon une culture intuitive. Les responsables réfléchissent et décident seuls en fonction de leur idées et non pas en fonction des connaissances et des expériences», a-t-il déploré. Du coup, la politique économique algérienne, qui accorde peu ou prou d'intérêts à  l'intelligence humaine, souffre d'incohérences. Ceci alors que dans les pays développés, le manager ou le ministre, avant de décider, se réfèrent aux connaissances et autre expérience, selon lui. 


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