Si, pour les Constantinois, particulièrement ceux qui habitent le
centre-ville, le problème de transport ne se pose guère, c'est une autre «paire
de manches» pour ceux qui résident à la périphérie et qui veulent se rendre de
nuit au chef-lieu de wilaya, pour y dénicher quelques habits susceptibles de
plaire aux enfants.
Mais ce n'est pas la seule raison
de ce véritable rush vers le centre-ville où l'on se rend aussi pour assister à
un spectacle et, dans la majeure partie des cas, faire la prière des Taraouih.
D'une manière générale, cette
petite virée servira à «casser» la monotonie et la platitude du village où les
distractions n'existent pas. Mais tous ces déplacements nocturnes ne sont guère
faciles à effectuer face à ces problèmes de transport qui n'ont jamais pu
trouver une véritable solution.
Selon M. Lahmar Lyès, du syndicat
des transporteurs, «ce sont au maximum 60 bus qui vont assurer la navette nocturne
entre la périphérie et le centre-ville alors que l'on dénombre près de 500
véhicules qui sont mis en service au courant de la journée».
Le nombre de bus fonctionnels de
nuit est, selon notre interlocuteur, bien loin de répondre à la demande sans
cesse croissante en ces derniers jours de Ramadan où le centre-ville est pris
d'assaut par un nombre impressionnant de visiteurs.
Une virée nocturne du côté des
principales stations de la ville nous a permis de constater sur place que la
situation méritait bien quelques rajustements même si certaines destinations
sont quelque peu plus «huilées» que d'autres, à l'image de Djebel
Ouahch-Boussouf où les rotations se déroulent de façon très satisfaisante. Les
plus gros problèmes sont relevés du côté des destinations vers la nouvelle
ville Ali Mendjeli, El-Khroub, Aïn Smara, Békira et Hamma Bouziane.
Selon M. Lahmar Lyès, « le plus
gros problème est celui de la sécurité inexistante sur la majeure partie des
lignes exploitées. Pour cette raison, de nombreux transporteurs, pour avoir été
déjà agressés, refusent catégoriquement de travailler la nuit de peur des
agressions physiques et des dégâts matériels encourus.
Ce n'est pas l'avis du directeur
des Transports de la wilaya, qui conçoit que le nombre de bus mis en exercice
la nuit est relativement réduit par rapport aux rotations effectuées de jour
«mais il y a toujours les taxis qui foisonnent et qui peuvent suppléer
efficacement les bus».
De l'avis de M. Jouini
Abdelmalek, «la situation est maîtrisée même si l'offre dépasse très largement
la demande en ces derniers jours de jeûne où une certaine frénésie s'est
installée au coeur de bon nombre de nos concitoyens».
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Posté Le : 15/09/2009
Posté par : sofiane
Ecrit par : Rahmani Aziz
Source : www.lequotidien-oran.com