Lorsque l'anarchie s'installe

Le Jardin d'essai est le lieu de villégiature par excellence de la capitale. Il est le jardin botanique le plus apprécié par la population nationale.Durant les vacances scolaires, ce jardin d'acclimatation est pris d'assaut par une population avide de la faune et la flore venue des quatre coins du pays. Cela dit, nonobstant l'attrait dont jouit ce lieu historique, il n'en demeure pas moins qu'il crée davantage de désagréments aux automobilistes qui traversent ce lieu, y compris les flâneurs qui se retrouvent confrontés aux risques d'être fauchés.Tout le long de la rue Hassiba Ben Bouali, une congestion inextricable de plus d'une centaine de mètres pénalise les automobilistes. «Je dois me rendre à l'hôpital Mustapha Bacha pour une urgence, et je me retrouve bloqué dans cette circulation, c'est désolant», s'époumone un quadragénaire. A défaut d'un plan de circulation approprié, cette route se transforme durant les week-ends et les périodes de vacances en un grand cafouillage.Les automobilistes voulant stationner dans le petit parking de l'Ugctu ne s'embarrassent pas de gêner, voire bloquer la circulation automobile.En outre, ce qui accentue cette circulation affolante, ce sont les jeunes autoproclamés «parkingueurs» qui s'accaparent les trottoirs, profitant de l'absence de toute législation, pour extorquer aux automobilistes des sommes exorbitantes, atteignant les 200 da.Cette situation revient tel un leitmotiv que les autorités compétentes ne daignent pas prendre en charge. Un lieu aussi illustre a besoin d'infrastructures d'accompagnement pour accueillir les visiteurs d'une manière convenable. La réalisation d'une passerelle, ainsi que l'extension du parking seraient salutaires. En tout état de cause, il convient de rappeler qu'il ne suffit pas de vanter seulement les atouts de ce patrimoine, il faut réfléchir à régler les carences qui l'entourent.