Algérie

Lorsque l'adoption rend le sourire



Lorsque l'adoption rend le sourire
Rien ne les a stoppés, ni les lenteurs administratives ni la longue attente de l'enfant de leur choix, une fille. Deux vies, deux histoires que seul le désir de prendre dans les bras un enfant et l'adoption ont réunies. Amine I. et Ghalia A. nous livrent leur peine d'attendre mais, surtout, leur joie d'avoir pu obtenir un enfant qui comble désormais leur vie. Amine est un homme heureux. Papa de deux garçons de 22 et 17 ans, il vient d'adopter une fille au grand bonheur de sa femme qui voulait tant agrandir sa famille. « Le 24 décembre 2012 est un jour béni. C'est le jour où j'ai ramené ma fille adoptive de la pouponnière d'Alger à la maison. Née le 16 novembre 2012, Nardjess est abandonnée par sa mère biologique. Mes démarches pour la kafala ont duré dix-huit mois, ce n'est pas une longue période en comparaison avec les autres postulants qui attendent jusqu'à 5 ans sans avoir de réponse. » « Ma fille m'a été remise alors qu'elle n'avait que 40 jours. Je l'ai prise dans mes bras, c'était un corps frêle qui ne reflète nullement son âge. Mise dans un nid d'ange, j'appelle mon épouse pour lui annoncer que notre fille est là. Arrivé à la maison, une joie immense, voire une excitation indescriptible se sont emparées des membres de la famille. Après une semaine et pour sa première sortie, je l'ai amenée voir son grand-père maternel comme je l'ai fait pour mes garçons, pour la bénir » dira fièrement Amine. L'arrivée de Nardjess, nommée aussi Aya par ses parents adoptifs, a apporté de la gaieté et de l'allégresse à cette famille. « Au début, j'agissais prudemment avec Aya, comme si c'était quelqu'un qui ne m'appartient pas, mais avec les mois Aya a pris sa place dans nos c?urs et à la maison. C'est une partie de nous et, du coup, je n'ai plus ce sentiment de peur. C'est mon enfant, elle est à nous, je veillerai sur sa santé et je l'élèverai comme il se doit et comme je l'ai fait avec mes garçons. » Amine n'a qu'un souhait : que Dieu lui accorde une longue vie et une bonne santé pour accompagner sa fille dans cette vie et la voir un jour mariée. L'histoire de Ghalia A. est un peu différente. Mariée à deux reprises, la nature ne lui a pas accordé la chance d'être maman. Alors l'adoption lui vient comme une panacée et l'ultime solution. Une demande est formulée puis un dossier est constitué. Pour Ghalia l'attente n'a pas été trop longue. « L'intervention de connaissances m'a évité l'angoisse de l'attente. Au bout d'un an, ma fille Hala est entre mes bras » dira-t-elle non sans avoir les larmes aux yeux tellement l'émotion reste toujours vivace. Hala est aujourd'hui âgée de 9 ans et elle poursuit ses études primaires dans une école privée. Car pour Ghalia, rien n'est trop cher pour sa fille qui doit être instruite et gravir les échelons de la vie professionnelle comme il se doit. Ces deux histoires nous plongent dans le sort réservé aux autres enfants abandonnés et dont l'avenir reste incertain.




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