Algérie

LORS DE LA CONFERENCE DE PRESSE QUI A SUIVI LA TRIPARTITE Ouyahia déclare que «l'Etat ne peut baisser un centime de l'IRG»


Le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, a affirmé vendredi 30 septembre 2011 à Alger, que l'Etat ne peut baisser un centime de l'impôt sur le revenu global (IRG), puisque plusieurs dispositions avaient déjà été prises dans ce sens.
«J'ai définitivement dit à mes partenaires (syndicat et patronat) qu'il ne faut plus qu'on attende du gouvernement de baisser un centimes d'impôt sur n'importe quel chapitre», a souligné Ouyahia lors d'une conférence de presse à l'issue des travaux du sommet de la tripartite (gouvernement-syndicatpatronat). Le Premier ministre justifie cette décision du gouvernement par «plusieurs» dispositions prises pour alléger les impôts sur le revenu. «La fiscalité ordinaire ne couvre pas la moitié des salaires de l'Etat, nous laissons 450 milliards de DA par an de fiscalité à laquelle l'Etat renonce au titre des avantages du régime d'investissement», a-t-il relevé. Il y a aussi des dispositions qui font que le travailleur touchant jusqu'à 15 000 DA est exonéré d'impôts, a rappelé Ouyahia. Il en est de même pour les retraites qui, comme l'a affirmé Ouyahia, «ne connaîtront pas une baisse d'IRG pour avoir déjà bénéficié en 2010 de la baisse des charges fiscales». «C'est cet impôt (IRG) qui intervient pour soutenir les prix des produits», a encore expliqué le Premier ministre. Revenant sur l'IRG des retraites, Ouyahia a souligné que la pérennité du financement de la Caisse nationale de retraites n'est pas assurée et «il faut penser à demain et mesurer l'incidence financière» d'une telle démarche. «Nous pouvons subitement promettre monts et merveilles», at- il dit avant d'expliquer que le fonds de réserve de retraite qui vient de passer de 2% à 3% de la fiscalité pétrolière n'est pas durable, et «un jour, n'y aura plus de part de fiscalité à donner à la retraite». Il a ajouté qu'«aujourd'hui l'Etat s'en tire globalement bien, mais rien n'est sûr demain», avant de relever que «la bataille de la retraite est une bataille planétaire». Les retraites, a ajouté Ouyahia, sont versées par la Caisse nationale des retraites, selon la loi, et cette dernière «n'est pas en très bonne situation financière depuis une vingtaine d'années», rappelant qu'en 1999 elle a emprunté 10 milliards de DA chez la Caisse d'allocation chômage. De même que l'Etat «prend en charge déjà plusieurs opérations liées aux retraites au titre de la solidarité », selon le Premier ministre qui affirme qu'«aucun retraité ne touche moins que 75% du SNMG». Il a toutefois indiqué que le gouvernement a promis à ses partenaires de faire «un geste de solidarité» envers les retraités, en soulignant que l'augmentation du Salaire national minimum garanti (SNMG) de 15 000 DA à 18 000 DA signifie aussi 20% de plus pour les petites retraites qui sont à la valeur de 75% du SNMG. «Nous avons décidé, au sein de la tripartite, d'examiner la possibilité de relever les cotisations sociales, destinées à la caisse de retraite, pour que celle-ci puisse améliorer le niveau des retraites à l'avenir», a-t-il conclu.
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