Sur le plan sécuritaire, le gouvernement britannique met en garde les visiteurs contre les déplacements dans le sud du pays, aux frontières avec la Tunisie, le Mali et la Mauritanie, par crainte de kidnappings.La Grande-Bretagne a procédé, à la fin du mois d’avril, à l’actualisation de son Travel Warning concernant l’Algérie. Contre toute attente, les modifications ne concernent pas le niveau d’appréciation de la situation sécuritaire en cours dans le pays, mais les risques sanitaires éventuels sur ses ressortissants.
Sur la base d’un rapport de l’ONU datant de 2006, le Foreign Office fait remarquer qu’environ 19 000 adultes de 15 ans et plus en Algérie vivent avec le VIH.
Même s’il admet que le taux de prévalence de la maladie est inférieur de moitié à la moyenne au Royaume-Uni, le département de David Miliban exhorte néanmoins les Britanniques en déplacement en Algérie à prendre leurs précautions. En outre, il leur demande de se rapprocher, avant leur départ, des structures sanitaires pour s’informer des vaccins utiles.
En Algérie, les visiteurs sont invités à se diriger, de préférence, vers les cliniques privées où de meilleures prestations sont offertes, selon le ministère des Affaires étrangères.
L’alerte au sida vise à noircir un peu plus l’image de l’Algérie donnée par les autorités britanniques à leurs ressortissants. Mais il est à s’interroger sur les motivations de ce Travel Warning, d’autant que concernant la maladie du sida, l’Algérie est le pays le moins touché par rapport aux pays d’Afrique noire. Sur le plan sécuritaire, la menace terroriste est portée à son niveau maximal.
Depuis janvier dernier, le Foreign Office déconseille formellement les voyages dans notre pays, exception faite de ce qu’il décrit comme des déplacements indispensables. Londres justifie sa position par la persistance des attentats, notamment contre les étrangers. Outre la capitale et les wilayas voisines, le Sahara figure parmi les régions qualifiées de dangereuses. Le kidnapping de deux touristes autrichiens le 10 mars dernier en Tunisie et leur séquestration présumée en Algérie exacerbent les craintes du Royaume-Uni. Le Foreign Office demande à ses touristes de redoubler de vigilance au cours de leurs déplacements à proximité des frontières avec la Tunisie, le Mali et la Mauritanie. “Des incidents ont montré qu’il y a de plus grands risques d’attaques de groupes terroristes et de bandits opérant en Algérie et en Afrique du Nord ainsi que d’enlèvements dans ces endroits”, observe le ministère britannique.
Dans ce cadre, il rappelle que le gouvernement est opposé au versement de rançons, estimant que ce genre de transactions encourage les kidnappeurs et représente des concessions à leur égard. Pour leur sécurité, les voyageurs dans le Sud sont conviés à varier les horaires et les itinéraires de leurs excursions. Par ailleurs, le recours à une agence de voyages ou à un guide certifié est vivement recommandé.
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Posté Le : 14/05/2008
Posté par : sofiane
Ecrit par : Samia Lokmane-Khelil
Source : www.liberte-algerie.com