Algérie

Londres plaide pour une «action internationale concertée»



 «Je ne savais pas qu’il avait d’énormes avoirs ici, mais il faut sans aucun doute qu’il y ait une action internationale sur ce sujet», a-t-il déclaré à la chaîne BBC1, en réponse à une question sur la présence éventuelle de certains de ces avoirs au Royaume-Uni, évoquée par la presse locale. «Cela n’a pas de sens pour un gouvernement d’agir tout seul, mais nous devons absolument nous pencher sur la question. Cela dépend aussi de la manière dont ont été acquis ces avoirs», a ajouté le ministre. La Suisse a décidé vendredi de geler «avec effet immédiat» les avoirs que pourraient détenir dans la confédération l’ex-président Moubarak et son entourage. Le même responsable a également averti les banques britanniques que le gouvernement prendrait des mesures contre tout établissement qui aiderait l’ancien président égyptien à transférer des fonds. «Une des tâches auxquelles le gouvernement s’est attelé depuis son arrivée au pouvoir est de mettre fin aux opérations d’évasion fiscale pour le compte de leurs clients, entreprises ou particuliers», a-t-il fait valoir. «Nous agirions donc en conséquence si quelque chose d’anormal s’était produit», a-t-il assuré. Rappelons que l’ancien Premier ministre égyptien Ahmad Nazif et l’ex-ministre de l’Information, Anas El Fekki, sont interdits de quitter le pays en vertu d’une décision du procureur général, a rapporté samedi dernier l’AFP citant l’agence officielle Mena. «Le procureur général Abdel Maguid Mahmoud a décidé d’interdire à l’ancien Premier ministre Ahmad Nazif et au ministre de l’Information Anas El Fekki» de «quitter le pays au vu des plaintes déposées contre eux».Ce dernier a démissionné quelques heures après l’annonce de la nouvelle. Dans une décision prise au lendemain de la démission du président Hosni Moubarak, le procureur a aussi décidé de «geler les avoirs de l’ancien ministre de l’Intérieur égyptien, Habib El Adli, ainsi que ceux de sa famille à la suite de plaintes concernant le transfert de plus de quatre millions de livres égyptiennes (environ 660 000 dollars) d’une société de construction vers son compte personnel», selon l’agence.
Le 3 février, le Premier ministre égyptien, Ahmed Chafic, avait annoncé que l’ancien ministre de l’Intérieur, dont le départ avait été réclamé avec insistance par les manifestants, allait faire l’objet d’une enquête. Plusieurs anciens ministres et responsables égyptiens, dont Habib El Adli et le magnat de l’acier Ahmad Ezz, avaient été interdits de quitter l’Egypte et avaient vu leurs comptes gelés, sur décision du parquet général. En outre, le procureur général a prié le ministre des Affaires étrangères, Ahmed Aboul Gheit, «de demander à des pays européens de geler les comptes et les avoirs des anciens ministres de l’Habitat, du Commerce et de l’Industrie, du Tourisme, de l’Intérieur, ainsi que ceux de l’homme d’affaires Ahmad Ezz».Ce dernier, qui a également été un cadre du Parti national démocrate (PND) de l’ex-président Hosni Moubarak, est considéré comme l’éminence grise de Gamal Moubarak, fils du l’ancien chef d’Etat et longtemps considéré comme un successeur possible de son père.
 


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