Algérie

Londres ne veut pas rater le train de la coalition



Londres ne veut pas rater le train de la coalition
La descente dans l'arène du partenaire du partenaire britannique consolide la coalition internationale à deux têtes. Si en Irak, la France revendique la pole position dans le combat mené contre l'hydre, procédant à des frappes aériennes en Irak pour la 2e fois depuis le 18 septembre, la campagne syrienne se caractérise par un engagement des pays arabes alliés menant, pour la 3e journée consécutive, des raids avec les Etats-Unis contre 12 raffineries contrôlées par l'EI en Syrie. Dix des 16 avions ayant participé aux frappes en Syrie venaient des pays arabes engagés dans la coalition, a précisé le Pentagone. Outre les pays engagés dans la 3e guerre du Golfe, une dizaine de pays européens, comme la Belgique, les Pays-Bas et le Danemark, participent d'une manière ou d'une autre en mettant à la disposition de la coalition des avions de combat F-16, l'Allemagne envoyant des armes aux Kurdes irakiens, l'Australie déployant 600 soldats aux Emirats arabes unis. Même la Turquie récalcitrante a « changé » de position . « Le processus qui va suivre sera totalement différent », a déclaré à Erdogan. C'est que, l'union sacrée à minima, négociée avec l'opposition travailliste, sauve le gouvernement Cameroun d'un isolement international certain, au sortir de la dure épreuve écossaise. Désavoué il y a 13 mois par la Chambre des communes décrétant un veto sur toute intervention en Syrie, accusé alors d'avoir eu recours aux armes chimiques, le Premier ministre britannique est sûr d'un compromis autorisant « l'usage de la force » le refus d'un déploiement des troupes dans les zones de combat. Aux risques d'enlisement, évoqués dans le débat, Cameroun se fait fort d'appeler à ne pas céder à la peur dans « une mission qui va prendre des années ». Mais le tout Londres a vécu, au moment même où le débat parlementaire faisait rage, l'opération musclée de Scotland Yard annonçant l'arrestation de neuf hommes, dont le prédicateur radical Anjem Choudary, soupçonnés de liens avec un groupuscule islamiste interdit au Royaume-Uni, Al Muhajiroun. Les suspects sont accusés de propagande, mais ne posent pas « un risque immédiat pour la sécurité publique » selon la police. Même aux Etats-Unis, la peur de la radicalisation et des représailles mobilisent les autorités convaincues que l'EI tentera d'agir sur le sol américain, a déclaré jeudi le patron du FBI, annonçant avoir identifié l'assassin « à l'accent nord américain » des journalistes décapités James Foley et Steven Sotloff et du Britannique David Cawthorne. « Je suis certain qu'ils désirent trouver un moyen de frapper ici », a-t-il assuré lors d'une table ronde au siège du FBI avec quelques journalistes. Le feu vert du parlement assez circonspect, limitant la participation aux raids contre l'EI en Irak, n'a pas pour autant découragé les velléités guerrières de Cameron rêvant de « faire plus en Syrie » au prix d'un autre forcing à la Chambre des représentants. Pris en étau, l'EI est mis au banc des accusés de la communauté internationale. Le Conseil des droits de l'homme de l'ONU a adopté une résolution, prônée notamment par les Etats-Unis, la France, le Royaume-Uni et l'Arabie Saoudite, dans la quelle elle condamne les « enlèvements, prises d'otages et assassinats de Daech » et exige de « tous les autres groupes armés de mettre un terme à la détention arbitraire de civils, syriens et non syriens, et libèrent tous les civils détenus ». Par ailleurs le Conseil de sécurité a également adopté une résolution imposant aux Etats, sous peine de sanctions, d'empêcher leurs citoyens de s'enrôler dans des groupes extrémistes. Dans cette lutte multiforme contre l'EI et zl Qaïda, l'« approche stratégique erronée » a été dénoncée lors des débats dans l'assemblée générale de l'ONU, par le président iranien, Hassan Rohani. « Les agressions militaires contre l'Afghanistan et l'Irak et les ingérences inappropriées en Syrie sont de clairs exemples de cette approche stratégique erronée au Moyen-Orient ».




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