Algérie

Londres. Examen de fond de la demande d?extradition de Khelifa



Le tribunal de Westminster (centre de Londres) a poursuivi hier ses audiences consacrées à l?examen de la demande de l?Algérie de l?extradition de Rafik Abdelmoumen Khelifa, propriétaire de l?ex-groupe Khalifa, condamné à la prison à perpétuité en mars 2007. Lors des deux séances de cette deuxième journée, l?accusation a exposé les inculpations et les charges retenues contre Rafik Abdelmoumen Khelifa, à commencer par la falsification de l?hypothèque de la villa et du local commercial jusqu?à la constitution du groupe Khalifa. Parmi les autres griefs retenus contre Rafik Abdelmoumen Khelifa, l?avocat de la partie algérienne a cité les cas de vols survenus au niveau des différentes agences de la banque Khalifa sur ordre de Abdelmoumen Khelifa lui-même, et la gestion anarchique et la négligence ayant marqué les transferts de devises sous le couvert de diverses transactions qui étaient en réalité, selon la liste des chefs d?accusation, des détournements organisés. L?avocat de la partie algérienne a évoqué, à ce titre, le cas de l?acquisition de la station de dessalement de l?eau de mer dont le marché a été conclu en dollars, alors que le transfert avait été effectué en euros. Quant à la défense d?Abdelmoumen Khelifa, elle a persisté dans la même stratégie de défense, remettant en cause « la validité des documents » en évoquant des écarts entre l?original et sa traduction, tout en clamant « l?absence de la responsabilité personnelle » d?Abdelmoumen Khelifa pour « inexistence de preuves tangibles contre lui ». Par ailleurs, au sujet des inculpations et des charges retenues contre son client, l?avocat de Khelifa aura à répondre lors de l?audience de mardi 3 juin. D?autre part, l?ambiguïté a été définitivement levée au sujet de la non-conformité, invoquée par la défense de Khalifa, entre la version anglaise d?un document dont l?original est en langue arabe, man?uvre adoptée jeudi par la défense afin de prouver « la mauvaise foi » de l?accusation et remettre en question le fondement même de l?affaire. Lors de l?audience matinale, Abdelmoumen Khelifa paraissait à la fois tendu et mécontent de la prestation de son avocat qui s?éternisait sur les aspects de forme de l?affaire, alors que l?examen de celle-ci avait dépassé ce stade dès l?audience du 18 avril lorsque le juge Timothy Workman avait déclaré la demande algérienne recevable et fondée dans le fond et dans la forme. Les audiences de l?examen de fond de la demande algérienne avaient commencé jeudi et reprendront mardi prochain.


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