Londres appelle à la formation d'un gouvernement "sérieux" et "crédible"

? La Grande-Bretagne a appelé à la formation d'un gouvernement "sérieux" et "crédible" pour faire les réformes nécessaires et changer la conjoncture, ont rapporté hier des médias libanais.Dans une déclaration durant une tournée au Liban, le chef de la mission diplomatique britannique Martin Longden a affirmé que "malgré le fait que le Royaume-Uni fera toujours ce qu'il peut pour se tenir aux côtés des Libanais, il ne pourra pas faire la différence sans un gouvernement libanais partenaire, sérieux et crédible, pour faire les réformes nécessaires et changer la conjoncture", rapporte l'agence de presse libanaise.
"Combien de temps le peuple doit-il souffrir avant que les politiciens libanais se réunissent et prennent des mesures collectives pour faire face à cette crise", s'est-il interrogé.
Selon un communiqué publié par l'ambassade de Grande-Bretagne à Beyrouth, M. Longden a rencontré le chef de la municipalité de Saïda, Mahmoud Al-Saoudi, et visité deux projets financés par son pays, dont bénéficient les citoyens de la ville pour améliorer leurs conditions de vie.
Le communiqué a rappelé que "depuis 2014, le Royaume-Uni a fourni plus de 105 millions de dollars au Programme de soutien aux communautés hôtes au Liban, qui a touché plus de 220 municipalités en coopération avec le Programme des Nations unies pour le développement et le ministère des Affaires sociales".
Le diplomate s'est également rendu à Tyr et visité la fondation Imam Sadr où il a effectué une tournée dans le projet de la formation technique et d'autres projets de développement financés par l'ambassade. La visite a englobé un centre de développement social à Bent-Jbeil, et le lycée public de Kfar Hatta.
Le gouvernement de Hassan Diab, qui mène actuellement les affaires courantes, a démissionné le 10 août 2020, à six jours seulement d'une explosion catastrophique qui a secoué le port de la capitale Beyrouth et fait des dizaines de morts.
Saad Hariri a été officiellement désigné pour former le gouvernement libanais en octobre 2020, mais il n'a pas été en mesure d'achever cette mission en raison des divergences politiques, à un moment où le pays traverse une grave crise économique.

APS