Algérie

Londre : Deux morts dans une attaque terroriste au couteau



Un homme porteur d'un engin explosif factice a tué deux personnes à l'arme blanche, vendredi, dans le centre de la capitale britannique, avant d'être abattu par la police.
Une attaque qualifiée de " terroriste " a eu lieu, vendredi 29 novembre, sur l'emblématique London Bridge, au c?ur de Londres, une zone pleine de touristes et de cadres sortis chercher leur repas du midi. Elle a ravivé chez les Britanniques le douloureux souvenir de la série d'attentats qui avaient eu lieu quasiment au même endroit, en juin 2017. En tout début d'après midi, un homme, dont on apprendra quelques heures plus tard qu'il était porteur d'une ceinture factice d'explosifs, a été abattu par la police après avoir tué deux personnes à l'arme blanche - un homme et une femme - et en avoir blessé trois autres, près de Fishmongers'Hall, un bâtiment historique au nord du pont. Dans la nuit, la police fera savoir qu'il se nommait Usman Kahn, qu'il avait 28 ans, et qu'il était sorti de prison en décembre 2018, après avoir passé huit ans en détention pour terrorisme. En 2012, il avait plaidé coupable, reconnaissant avoir levé des fonds pour des activités liées au terrorisme, et planifié l'établissement d'un camp d'entraînement au Cachemire pakistanais. Il faisait partie d'une bande de neuf extrémistes originaires de Stoke-on-Trent, Cardiff et Londres tous condamnés. Khan avait 19 ans à l'époque et il était le plus jeune du groupe. Lors de sa condamnation, le juge avait déclaré que Khan et deux autres hommes de la bande étaient " de dangereux djihadistes ".
" Courage extraordinaire "
Khan était aussi soupçonné d'avoir envisagé l'attaque du London Stock Exchange, la Bourse de Londres, en plaçant une bombe dans les toilettes du bâtiment. Le groupe avait également évoqué des attaques visant des pubs, l'ambassade américaine, ainsi que des personnalités comme Boris Johnson, alors maire de la capitale, le doyen de la cathédrale Saint-Paul et deux rabbins.
Usman Kahn portait un bracelet électronique et devait participer à une conférence sur la réhabilitation après des peines de prison, à Fishmongers'Hall. C'est là qu'a débuté l'attaque vendredi, un peu avant 14 heures. Les passants qui l'ont en partie maîtrisé s'étaient notamment procuré un extincteur et une défense de narval de 1,5 m, saisie dans le bâtiment historique (siège d'une ancienne guilde de marchands de poissons).
Le premier ministre britannique Boris Johnson a salué " le courage extraordinaire " des passants qui sont intervenus, presque en même temps que les policiers, pour tenter de désarmer le meurtrier ; " ils représentent le meilleur de notre pays, et je les remercie au nom de nous tous ". Il a également annoncé qu'il suspendait sa campagne," pour la soirée ", et pour une partie de la journée du lendemain.

" Rappel brutal "
Le chef de file du Parti travailliste, Jeremy Corbyn, devait lui aussi suspendre sa campagne pour la soirée, " par respect pour les victimes ". Il a souligné, comme son principal adversaire politique, le courage " des policiers, des services d'urgence et des membres du public qui se sont mis en danger pour en protéger d'autres. Nous devons rester unis et ne pouvons laisser le processus démocratique être perturbé par des actes terroristes ".
" Ces passants ont fait exactement ce qu'on leur déconseille de faire[aller au-devant du danger], mais ils ont sauvé des vies ", a relevé Chris Phillips, un ex-officier de police et expert de l'antiterrorisme, interrogé sur la BBC vendredi soir.


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