Aucun algérien ne figure au top 10 du classement des personnes "qui inspirent le plus confiance en Afrique". Une surprise ou une logique de l'éloignement des personnalités algériennes des mouvements qui font bouger le continent sur les plans politique, financier, culturel et sportif ' Etabli en septembre par l'Agence Ecofin, ce classement des 50 personnalités qui inspirent le plus confiance en Afrique, met en tête l'industriel et milliardaire nigérian Aliko Dangote, qui demeure également la personne plus riche sur le continent durant cette dernière décennie, avec une fortune qui s'élève à plus de 20 milliards de dollars US. Mais, il n'y a pas que le mérite de l'argent pour inspirer la confiance, puisque les deux poursuivants du milliardaire au classement sont des intellectuels, à savoir le journaliste camerounais Alain Foka, qui conserve sa 2e place par rapport à la première version du classement, établi en février 2023, et au 3e rang l'écrivaine sénégalaise Fatou Diome.En remontant le classement, on trouve des hommes d'affaires, des politiciens et des sportifs parmi les personnes qui inspirent le plus confiance sur le continent, dont l'homme d'affaires franco-ivoirien Tidjane Thiam (4e place), le président de transition Assimi Goïta à la 5e place, Paul Kagamé (6e place), Tony Elumelu (7e place), Sadio Mane (8e place), Nathalie Yamb (9e place) et Samuel Eto'o qui clôture le Top 10 du classement. Comment expliquer l'absence des algériens dans ce classement ' C'est un indice qui renseigne incontestablement sur la faiblesse de pénétration de l'image de l'Algérie et des Algériens sur le continent, et on se tromperait doublement si jamais ce classement est pris à la légère. Allant à contre-sens de la volonté politique des autorités algériennes, qui cherchent à gagner du terrain en Afrique sur tous les plans, les Algériens, sur le plan individuel, restent très à l'écart des affaires africaines, voire d'illustres inconnus. Certainement qu'il s'agit d'un résultat qui résume un peu la longue absence de l'Algérie sur la scène continentale et mondiale, qui nécessite du temps et des efforts pour réoccuper les espaces perdus en Afrique.
D'autant qu'il n'est pas du tout aisé de se faire, maintenant, une place, avec la rude concurrence en cours. Il est vrai que les autorités mettent les bouchées doubles pour tenter de rattraper le retard, notamment à travers le déploiement d'une diplomatie plus offensive et une politique de soft power, à l'exemple du milliard de dollars consenti dans le cadre du financement des projets à retombées sociales pour les populations africaines, mais cela ne suffit pas pour s'imposer en Afrique, où des puissances sont à l'?uvre dans ce domaine. Certains pays africains, qui ne bénéficient pas d'une grande influence sur le continent, se sont alliés à des personnalités africaines qui possèdent ce pouvoir afin de mieux se faire voir. C'est une affaire de marketing qui fait défaut aux Algériens.
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Posté Le : 02/10/2023
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Abdelkrim Zerzouri
Source : www.lequotidien-oran.com