Avec l'avènement du printemps arabe, l'Algérie était sur les tablettes des architectes du chaos. Tout le monde doit garder en mémoire les tentatives d'allumer la mèche en 2011. La parfaite synchronisation avec les événements de Tunisie de l'époque n'avait échappé à personne. Les révolutions en Libye, en Syrie et en Egypte s'ensuivirent avec les résultats que l'on sait. Les prophôtes de l'apocalypse arabe ont certes reconnu s'être «un peu trompés», mais à aucun moment, ils n'ont regretté d'avoir ouvert les portes du «printemps». D'ailleurs, dans la presse occidentale et les propos de dirigeants de cette partie du monde, les El Gueddafi, Moubarak, et Al Assad demeurent toujours les dictateurs qui méritaient, de toute façon, leur sort.En l'absence d'un mea culpa de Bernard-Henri Lévy et ses «camarades», il n'y a qu'une seule explication possible. Le plan de destruction du Monde arabe, sa partition en petits Etats vassaux à la botte de l'impérialisme occidental, a toujours cours. Les pays qui ont résisté aux premiers assauts et qui résistent encore n'ont pas fini d'entendre les «sirènes» du chaos qui se matérialisent par des informations tendancieuses, des campagnes politico-médiatiques orchestrées de sorte à noircir le tableau socioéconomique du pays, des manifestations suspicieuses qui appellent ouvertement à l'autonomie ou à la sécession et enfin cette armada de guerre qu'on découvre quasi quotidiennement au sud du pays. Si l'on met tous ces «phonèmes» l'un à côté de l'autre et par ordre chronologique, on découvre tout simplement que l'ensemble de ces opérations politiques et militaires ont démarré à peu près à la même période, c'est-à-dire au lendemain des émeutes «préfabriquées» de 2011.Sans tomber dans le piège du complotisme, il y a lieu de se poser de sérieuses questions sur ces coïncidences plutôt bizarres et le voeu à peine caché de Bernard-Henri Lévy de finir sa besogne dans la région.Les Algériens ne sont pas dupes. Ils savent que le pays n'est pas à l'abri des manigances occidentalo-sionistes. Ils devinent ce qui se trame dans certains cercles intéressés par le chaos en Algérie. Mais deviner ne suffit pas pour faire face au danger. Encore faut-il que l'Etat les en informe de manière sérieuse et prenne des mesures concrètes pour que la société puisse se mobiliser. Le propos peut paraître flou: se mobiliser autour de quoi et contre qui' C'est justement cette absence de certitude qui offre aux architectes du chaos, l'occasion rêvée de poursuivre leur travail.
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Posté Le : 09/05/2016
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Saïd BOUCETTA
Source : www.lexpressiondz.com