Algérie

« Loin de la réalité », selon Aourag Classement des universités algériennes



« Un tel positionnement n'a pas lieu d'être étant donné l'évolution qu'a connue l'institution universitaire algérienne. Le classement en vigueur depuis 2003 ne reflète guère la réalité, puisqu'il se base sur plusieurs indicateurs évaluant l'université uniquement dans ses dimensions de production ou de sa maîtrise de la technicité et l'analysant comme une entité autonome indépendante de son environnement », a estimé, jeudi dernier, lors d'un point de presse, le directeur général de la recherche scientifique et du développement économique, Abdelhafid Aourag. Selon lui, ce classement, qui place l'université algérienne dans les dernières positions, est loin de la réalité. Toutefois, il a précisé que cela n'est qu'un positionnement par rapport à une référence. « La réalité est tout autre prouvant que cette institution n'a rien à envier à d'autres universités à l'échelle mondiale, en termes de qualité de formation, de valeur des diplômes, de recherche et de publication », a-t-il précisé. En chiffres, cela donne 2.083 chercheurs permanents dont dispose l'Algérie, activant dans 25 centres et unités de recherche et 24.000 enseignants chercheurs exerçant des activités de recherche dans plus de 1.250 laboratoires de recherche sur un total de 45.000 enseignants universitaires. Parmi ces effectifs, il n'y a que 8.300 enseignants chercheurs et 270 chercheurs permanents titulaires d'un doctorat, habilités à mener des activités de recherche et considérés comme des chercheurs universels, selon les normes de l'Unesco. Le nombre de chercheurs confirmés en Algérie ne dépasse pas les 8.600 dont 2.100 ont le grade de professeur ou de directeur de recherche. Selon M. Aourag, l'aspect positif du système national de recherche réside dans la moyenne d'âge de nos chercheurs qui ne dépasse pas les 45 ans. « Ce qui explique d'ailleurs, le manque d'expérience pouvant être à l'origine de l'immaturité de la gouvernance des laboratoires de recherche », a-t-il expliqué, estimant qu'il s'agit tout de même d'un atout important pour l'avenir en termes de projection dans le moyen et long terme. Au chapitre de la production scientifique, M. Aourag estime que le classement doit être fait en fonction des spécialités d'excellence. L'Algérie demeure une référence dans le domaine de la physique. C'est le cas des l'USTHB qui devance plusieurs universités africaines et de pays émergents.


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