Algérie

Loi sur le plafonnement des salaires


Loi sur le plafonnement des salaires
Il y a tout de même une certaine duplicité dans la démarche des présidents de club qui, d'une part, dénoncent la grève des joueurs et défendent le plafonnement des salaires, alors que, d'autre part, la plupart d'entre eux, notamment les plus en vue, ont déjà conclu des accords avec de nouvelles recrues pour des rémunérations bien au-delà des 120 millions réglementaires.Des salaires accordés autour de 200 à 300 millions sont, du reste, déjà annoncés par la presse au moment où le contrat d'un joueur ne doit pas mentionner une rémunération dépassant les 120 millions sous peine d'être rejeté par la LFP, comme le rappelle le dernier communiqué de la Ligue. Comment parvient-on alors au sein des présidents de club, à détourner la loi ' Un manager qui a pignon sur rue à Alger, explique : "L'astuce est simple. Les deux parties s'entendent sur un salaire X qui est, bien sûr, supérieur à celui noté sur le contrat. En général, les 120 millions sont notés sur le contrat. La différence est perçue par les joueurs cash, sous la table quoi ! Cette pratique est même déterminante d'ailleurs pour faire pencher le choix d'un joueur au profit de telle ou telle équipe. D'autres présidents de club ont imaginé aussi un système de primes pour régler la différence, mais ce n'est pas tellement usité. Je peux vous assurer, en tout cas, que les présidents de club ont déjà trouvé la parade pour contourner la loi de la FAF."Le procédé est, bien entendu, illégal, c'est une fraude caractérisée punie par la loi. Mais, bien sûr, il n'appartient pas à la FAF et à la LFP de jouer les gendarmes. "La FAF ou la LFP ne sont pas là pour s'occuper de la gestion des clubs. Ces deux instances gèrent la compétition et la réglementent. Il est clair que nous refuserons les contrats avec des salaires dépassant les 120 millions, c'est une certitude, mais nous n'avons pas les prérogatives pour vérifier si tel ou tel joueur touche plus de 120 millions. Ce sont là les prérogatives des pouvoirs publics qui, à travers le fisc et la Caisse des assurances et des retraites, peuvent enquêter sur des affaires similaires de financements occultes et non déclarés", confie à Liberté une source proche de la LFP.À ce titre, un joueur international, qui a, bien sûr, requis l'anonymat, confirme : "C'est vrai, mon salaire dépasse les 120 millions et je ne pense pas qu'il va bouger pour la saison prochaine. Mon président a promis de trouver la parade pour peu que je reste dans l'équipe. Mais nous, les joueurs, devons penser à notre retraite. Nous perdons évidemment dans l'affaire. Nous n'aurons jamais ces salaires à la retraite, du moins pas tout, pour la simple raison qu'ils ne sont pas déclarés. En fait, nous rendons plutôt service aux pouvoirs publics avec cet acte de protestation ; nous attirons l'attention sur une combine certaine qui fera tache d'huile et nous réclamons toute la transparence. En vérité, nous, nous ne revendiquons pas des salaires faramineux, mais l'établissement d'une grille de salaires à laquelle nous sommes associés."S. L.NomAdresse email


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