Algérie

Loi sur l'information: une volonté politique pour établir un équilibre entre la liberté et la responsabilité



L'Inspecteur général du ministère de la Communication, Ahmed Benzelikha, a affirmé, lundi à Alger, que la loi organique relative à l'information, adoptée récemment par le Parlement, traduisait une volonté politique visant à établir un équilibre entre liberté de la presse et responsabilité professionnelle, qualifiant ce texte d'"avancée majeure dans le développement de la scène médiatique nationale".Invité du Forum de la Radio I, en compagnie de la directrice de la presse au ministère de la Communication, Khadidja Khelifi, M. Benzelikha a indiqué que la loi sur l'information prévoyait une série de dispositions qui renseignent sur l'existence d'une véritable volonté politique tendant à consacrer un équilibre entre liberté de la presse et responsabilité professionnelle et à garantir le droit du citoyen à une presse libre et transparente.
Cette loi, souligne-t-il, intervient pour "adapter et actualiser" l'arsenal juridique du secteur de la communication en fonction des développements survenus, avec à leur tête l'article 54 de la Constitution de 2020 relatif à l'information, lequel vise à garantir la liberté, le pluralisme et l'indépendance de la presse dans le respect des règles du professionnalisme et de l'éthique professionnelle.
Il a également rappelé que la loi sur l'information a prévu "l'instauration du régime déclaratif qui repose sur l'application simplifiée pour la création de médias, au lieu du régime d'octroi d'agréments en vigueur", ajoutant que cette loi consacrait "le droit du journaliste à la liberté d'expression et à la recherche d'information".
Ces garanties, poursuit-il, "assurent au journaliste la protection juridique de ses travaux et préservent son droit de ne pas diffuser toute information, article ou travail ayant subi des modifications substantielles sans son consentement".
Lire aussi: Conseil de la nation: adoption de la loi organique relative à l'information
Répondant à une question sur l'accès du journaliste aux sources d'information, M. Benzelikha a affirmé que "ce droit est consacré par la loi", ajoutant que "les institutions et les organismes sont tenus de faciliter l'accès des journalistes à l'information selon les cadres réglementaires de ce domaine, dans le but d'éclairer l'opinion publique avec des informations fiables".
Pour ce faire, "le ministère de la Communication poursuit l'organisation des sessions de formation au profit des journalistes à travers les wilayas du pays dans le domaine de la communication institutionnelle qui se veut la pierre angulaire pour permettre au citoyen de jouir de son droit à une presse libre et transparente", a-t-il dit, mettant en avant "la place majeure" accordée par cette loi à la formation continue des journalistes.
Mme Khadidja Khelifi a, pour sa part, indiqué que la loi sur l'information "a consacré le principe d'accès du journaliste à l'information", relevant que ce texte de loi visait à "rompre avec certaines anciennes pratiques" pouvant entraver la profession de la presse qui demeure "le principal vecteur pour la réalisation du développement et la promotion des réalisations enregistrées sur le terrain".
Après avoir mis en exergue "la place majeure accordée par cette loi à la formation continue des membres de la corporation médiatique", l'intervenante a rappelé que ce texte de loi comportait les conditions et les modalités d'octroi de la carte de journaliste professionnelle et de la création du Haut conseil d'éthique professionnelle auquel sera confiée la responsabilité de la régulation, de l'intervention et de l'élaboration d'une charte permettant l'adoption d'une pratique médiatique et la contribution à la promotion de l'autorégulation.


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)