Le ministre du Travail et de l'Emploi Tayeb Louh a choisi la SNVI pour
répondre aux interrogations qu'a suscitées la loi de finances complémentaire
particulièrement au sein des organisations patronales.
« J'ai choisi ce lieu symbolique afin d'apporter le soutien du
gouvernement à l'encouragement de la production et de l'investissement
national» dans le nouveau cadre de la politique économique, a déclaré le
ministre, avant de répondre aux critiques qui fusent de toutes parts sur la loi
de finances complémentaire 2009.
Tayeb Louh dira d'abord que les
mesures économiques contenues dans la LFC viennent consacrer la production et
l'investissement national, la lutte contre la contrefaçon et consacre un
développement de l'économie nationale basé sur l'investissement et non sur
l'importation. Le patronat, ajoute-t-il, «doit reconnaître que la facture des
importations a connu une fulgurante augmentation jusqu'à atteindre les 40
milliards de dollars en ce premier semestre». Devant une telle situation, Louh
dira, «le gouvernement ne pouvait que prendre de telles décisions en faveur de
l'économie nationale».
Le ministre ajoutera que la
politique de création d'emplois et de lutte contre le chômage ne peuvent
aboutir dans des conditions où notre économie ne fonctionne que par
l'importation, faisant le bonheur des pays exportateurs de ces produits. «On ne
peut continuer dans une telle démarche avec un volume aussi élevé des
importations». Ces mesures ont été prises, a-t-il dit, également pour qu'il y
ait de l'investissement dans notre pays. Le ministre rappellera que la loi de
finances complémentaire a instauré des mesures pour la promotion de l'emploi.
Il s'agit de l'extension de l'exonération d'imposition de 3 à 5 ans pour ce qui
est des PME employant 5 personnes. Idem pour l'investissement direct étranger
(IDE), les entreprises installées dans ce cadre qui emploieront 100 ouvriers
verront leurs délais d'exonération d'impôts passer de 3 ans à 5 ans. Pour ce
qui est de la caisse de garantie des investissements, les banques, a-t-il dit,
ne peuvent prétexter le risque d'insolvabilité pour les projets de création
d'entreprises dans le cadre de l'ANSEJ ou de la CNAC dès lors que le capital de
cette caisse a été augmenté de 20 milliards de DA à 40 milliards DA.
Au chapitre de la production
nationale du médicament, le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité
sociale annoncera que de nouvelles mesures seront prises dans les quelques
semaines à venir en ce qui concerne le secteur. Parmi les plus importantes
mesures, le ministre évoquera l'élargissement de la liste de médicaments
remboursables. D'autres produits (médicamenteux) seront soumis au prix
référentiel des génériques «pas besoin d'importation au détriment de
l'investissement», a-t-il soutenu.
Pension de retraite: augmentation de 5 %
Au sujet des retraites, le
ministre indiquera que cette année, les retraités verront leur pension de
retraite revalorisée de 5%. Ces derniers percevront leur pension avec effet
rétroactif des 4 derniers mois jusqu'à septembre prochain.
Louh, qui s'est attardé sur
l'amélioration des conditions des retraités, plaidera pour que les retraités
soient pris efficacement en charge. Il indique que son département lancera une
étude qui consiste à améliorer les pensions des retraités dont les charges sont
jugées importantes (enfants et parents dans le besoin) par d'autres
suppléments.
Pour le moment, cela reste au
stade du projet mais selon Louh, il est envisageable que ce projet prenne
forme.
Louh semble, par ailleurs,
satisfait que la majorité des retraités souffrant de maladies chroniques
bénéficient de la carte du tiers payant.
Au sujet de la contractualisation, l'expérience lancée dans la wilaya de
Annaba, a-t-il dit, a donné satisfaction et elle sera généralisée à toutes les
wilayas du pays.
Plan de redressement pour la SNVI
Le PDG de la SNVI Mokhtar
Chahboub a indiqué, hier, que le plan de redressement de l'entreprise a été
accepté par le conseil de participation de l'Etat (CPE). Avant la fin de
l'année, a-t-il dit, l'entreprise sera dotée d'un fonds de roulement et d'un
fonds d'investissement.
En outre, cette entreprise, qui
emploie plus de 6.700 travailleurs, aura besoin de 2.000 employés en génie
mécanique à recruter d'ici 2014. Une école nationale supérieure de technologie
ouvrira ses portes en octobre prochain où 200 nouveaux bacheliers poursuivront
des études en mécanique et en management. Cette école sera créée par le
ministère de l'Enseignement supérieur en partenariat avec le Conservatoire
national des arts et métiers de Paris, a indiqué la responsable des ressources
humaines de l'entreprise, Nadia Taki.
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Posté Le : 13/08/2009
Posté par : sofiane
Ecrit par : Salah-Eddine K
Source : www.lequotidien-oran.com