Algérie

Loi de finances complémentaire: Des élus marseillais demain à Alger



Une délégation d'élus provençaux composée d'élus marseillais, à leur tête Michel Vauzelle, président de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur, Jean-Noël Guérini, président du Conseil général des Bouches-du-Rhône, Eugène Caselli, président de la Communauté urbaine de Marseille Provence, ainsi que Jean-Claude Gaudin, le maire de la cité phocéenne, et Jacques Pfister, président de la Chambre de commerce et d'industrie (CCI), sera demain à Alger pour discuter certainement des décrets d'application de la loi de finances concernant les modalités d'importation des marchandises, que les Français veulent voir assouplies. La délégation marseillaise devra logiquement rencontrer le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, pour exposer les interrogations françaises quant au «manque à gagner» du port de la Canebière, véritable poumon économique pour toute la région.

 «Nous allons avoir l'occasion d'exposer au Premier ministre les interrogations et les manques à gagner pour les deux pays», a expliqué à l'AFP Michel Vauzelle, président socialiste du Conseil régional de Provence-Alpes-Côte d'Azur. Il avait déjà expliqué sa démarche en déclarant qu'« entre une loi de finances comme la loi de finances algérienne et des décisions assez précises, il peut y avoir naturellement des modalités d'application qui font qu'il y a un espace sur lequel nous pouvons attirer l'attention du président de la République algérienne ». Dans ce contexte, élus et acteurs économiques, soutenus par la secrétaire d'Etat au Commerce extérieur, Anne-Marie Idrac, se sont mobilisés.

 En adoptant, fin juillet dernier, la loi de finances complémentaire, l'Algérie a durci notamment les modalités d'importation des marchandises et interdit de faire entrer des engins de travaux publics d'occasion. Cette nouvelle donnée, même si elle n'est pas discriminatoire, a touché de plein fouet les entreprises et opérateurs du port de Marseille, affecté par une baisse du trafic pouvant aller jusqu'à 40% sur certaines marchandises (vrac, conteneurs, etc.) des bassins Est du port de la Canebière, dont l'Algérie est le premier client. Ainsi, au total et pour l'ensemble du grand port maritime de Marseille, les échanges avec l'Algérie représentent 10 à 12% du trafic de marchandises.

 Les compagnies françaises desservant les ports algériens, CMA CGM et Marfret, subissent également un contrecoup. L'interdiction de toute importation de matériel d'occasion de travaux publics frappe également les entreprises du secteur. Octobre dernier, l'ambassadeur de France en Algérie, Xavier Driencourt, en visite alors à Marseille, avait souligné l'importance de « ne pas baisser les bras » dans les relations économiques entre les deux pays, face aux difficultés provoquées par la loi algérienne restreignant les importations.




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