Algérie

Loi de finances complémentaire 2009 : Le Medef en enquêteur à Alger


Une délégation de dirigeants d'entreprise appartenant au Medef, l'organisation patronale française que préside Laurence Parisot, séjournera à Alger du 22 au 24 novembre prochain, a révélé Marc Bouteiller, chef de la mission économique auprès de l'ambassade de France en Algérie, joint hier par téléphone. La dernière mission d'hommes d'affaires français remonte à la visite présidentielle de Nicolas Sarkozy fin 2007. Officiellement, cette visite sera l'occasion de se rapprocher de l'Algérie et de développer des liens entre les entreprises des deux rives. En réalité, cette mission du Medef aura l'occasion d'avoir plus d'éléments sur les nouvelles mesures introduites dans le cadre de la loi de finances complémentaire 2009 et dans le même temps d'exposer les inquiétudes de Paris sur le devenir les entreprises françaises activant en Algérie. Pour le moment, il est reproché aux autorités algériennes de vouloir freiner les exportations françaises vers l'Algérie. Les responsables du port de Marseille, dont près de 40% des activités sont orientées vers l'Algérie, ont déjà exprimé leur crainte en août dernier par rapport aux répercussions de certaines mesures sur le trafic des marchandises.Par ailleurs, une réunion préparatoire sera organisée en Algérie sous l'égide de Yves-Thibault de Silguy, président de Vinci et président du Conseil des chefs d'entreprise France-Algérie du Medef avec Xavier Driencourt, ambassadeur de France en Algérie et Marc Bouteiller, le chef de la mission économique de l'ambassade. Plusieurs responsables des entreprises françaises exerçant en Algérie seront également conviés. Prévue pour mardi prochain, cette réunion devrait, souligne M. Bouteiller, baliser le terrain à la venue de ces hommes d'affaires et autres chefs d'entreprise. « C'est pour les sensibiliser afin de participer à cette mission économique », précise M. Bouteiller. Et d'ajouter : « Les questions concernant la LFC 2009 seront également posées. Les gens s'interrogent. Les choses ne sont pas encore finalisées. Il y a eu bien des évolutions concernant le crédit documentaire ou la mesure relative au 30% du capital algérien. Certaines mesures ne sont pas claires », explique-t-il. Il faut dire que certaines mesures de la LFC 2009 ont suscité des réactions énergiques tant dans les milieux économiques nationaux qu'étrangers. Les chefs d'entreprise français « ont besoin de détails concernant le processus des exportations et le contexte des affaires », conclut notre interlocuteur.
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)