Le Conseil des ministres a consacré la tendance dépensière de l'Etat, en allouant la coquette somme de 262,5 milliards de dollars pour le plan quinquennal. En dépit des alertes des institutions internationales, mais aussi de la Banque d'Algérie, le cap de la politique dépensière est maintenu. Lorsqu'on sait que "le projet du siècle", l'autoroute Est-Ouest, est toujours au stade de chantier, engloutissant des milliards de dollars supplémentaires à chaque report, et lorsqu'on constate que pour bon nombre de projets, l'état d'avancement ne dépasse pas les 20%, parfois, ils ne démarrent même pas, notamment dans les wilayas de l'intérieur, championnes en matière d'inscriptions de nouveaux projets, mais ne disposant ni de bureaux d'études, encore moins d'entreprises de réalisation. Du coup, les projets non entamés, depuis le premier plan quinquennal, s'amoncellent, s'ajoutant à ceux du second plan quinquennal et du troisième, sans aucune certitude que cela se réalise un jour. C'est ce que l'on appelle : jeter de l'argent par la fenêtre. Conçus pour rattraper les énormes retards en matière d'infrastructures de base, seules à même de permettre une vraie relance économique, ces plans quinquennaux ont vite été vidés de leur substance, en versant carrément dans le populisme et en cédant surtout aux appétits voraces des nouveaux riches qui se sont partagé les gros morceaux. Car la relance économique n'est pas au rendez-vous et la dépendance aux hydrocarbures reste aussi criante et aussi dangereuse, par ces temps de baisse de la production pétrolière et de contraction du marché mondial, mais surtout de l'augmentation des dépenses de l'Etat.La paix sociale n'ayant pas de prix aux yeux de l'Etat, on dépense sans compter, mais surtout sans mesurer les conséquences de telles mesures. Les différentes augmentations de salaires, confortées par l'abrogation du fameux article 87 bis, gonflent, de façon significative, les charges de l'Etat.Les différents dispositifs d'emploi de jeunes constituent un véritable gouffre financier aux résultats quasi nuls, sachant que pour bon nombre de crédits, il n'y a jamais eu de remboursements, tout comme ce fut le cas pour les innombrables crédits accordés aux agriculteurs et chaque fois effacés par l'Etat. Si l'on ajoute à cela l'explosion de la facture des importations, imposée par les barons de l'import-import, et dont une bonne partie ne se justifie nullement, force est de constater que le pays court tout droit vers sa perte et risque gros en cas de chute des cours du pétrole.Ayant grandement misé sur les investissements étrangers, depuis 1999, et malgré toutes les promesses, l'Etat n'a jamais pu convaincre les gros investisseurs étrangers à venir enAlgérie, et ses innombrables hésitations et autres complications bureaucratiques ont fait fuir bon nombre d'entre eux. Croire que les investisseurs étrangers allaient assurer la relance économique du pays était la plus grosse erreur de l'Etat depuis le début, sachant que les investisseurs nationaux trouvent toutes les peines du monde à concrétiser leurs projets et doivent se débattre, éternellement, pour décrocher un terrain, un crédit, des autorisations.Ce qui les pousse souvent à abandonner le secteur productif et à verser carrément dans l'import-import.Le nouveau plan quinquennal ne diffère, donc, pas des précédents et consacre cette politique populiste, aux coûts trop élevés et aux résultats peu probants.A. B.NomAdresse email
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Posté Le : 28/08/2014
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Azzeddine Bensouiah
Source : www.liberte-algerie.com