Bonne nouvelle pour l'acquisition d'un logement. Le projet de la loi de
finances 2010 prévoit des dispositions complémentaires pour rendre l'acquéreur
du logement solvable. C'est ce qu'a indiqué, hier, le ministre de l'Habitat et
de l'Urbanisme, Noureddine Moussa, sur les ondes de la radio nationale. «La loi
de finances 2010, en cours de discussion, consacrera d'autres dispositions
complémentaires pour rendre le citoyen solvable en matière d'acquisition du
logement», a indiqué le ministre. La loi de finances complémentaire pour 2009
avait bonifié le taux d'intérêt pour les fonctionnaires afin d'acquérir ou
construire un logement. Cette mesure concerne la mise en place d'un crédit du
Trésor à un taux d'intérêt de 1% par an pour permettre aux postulants
d'acquérir un logement. Le ministre révèle que les textes d'application de
cette décision sont en préparation au niveau du ministère des Finances. La loi
de finances complémentaire 2009 avait autorisé «le Trésor public à accorder des
prêts aux fonctionnaires pour leur permettre l'acquisition, la construction ou
l'extension d'un logement». Le prêt est accordé à «un taux d'intérêt de 1%
l'an».
Des conditions comme l'âge, le
montant du salaire, ne pas avoir déjà bénéficié de l'aide de l'Etat dans
l'accès à la propriété immobilière devront être contenues dans les textes
d'application. Les textes devront aussi préciser si les revenus du conjoint
peuvent être acceptés dans le calcul du montant du prêt à accorder, les cas de
décès avant le remboursement total du prêt, le rôle des oeuvres sociales dans
cette nouvelle disposition, etc.
A signaler que la loi de finances
2008 avait également accordé des facilités pour l'acquisition d'un logement.
Cependant, l'article 77 de cette loi n'a toujours pas été appliqué. Cet article
a institué, rappelons-le, une bonification des taux d'intérêt des prêts
accordés par les banques aux fonctionnaires pour l'acquisition d'un logement.
Cette catégorie de la société est restée ainsi sur sa faim, faute d'un décret
d'application qui tarde à voir le jour. Des banquiers ont assuré qu'aucune note
officielle obligeant les institutions financières à mettre en oeuvre ces
dispositions n'a été diffusée jusqu'ici.
Selon les termes de l'article 77
de la loi de finances 2008, les fonctionnaires peuvent bénéficier d'une
bonification du taux d'intérêt à 3% sur les prêts bancaires consentis en leur
faveur. L'article en question a institué une autre bonification d'intérêt au
profit des victimes des dernières catastrophes naturelles. Il s'agit, plus
précisément, d'une bonification des taux d'intérêt (dans la limite de 2%) des
prêts bancaires (crédit inférieur ou égal à 2 millions de dinars) consentis
pour la reconstruction des habitations, en remplacement des chalets installés
suite au séisme de 1980 (Chlef, Aïn Defla, Tissemsilt et Tiaret). La même loi,
dans son second volet, prévoit une autre bonification des taux d'intérêt (dans
la limite de 2%) des prêts bancaires (inférieurs ou égaux à 1 million de
dinars) consentis aux propriétaires sinistrés des locaux à usage commercial,
industriel ou artisanal dans les wilayas d'Alger et de Boumerdès, détruits
suite au séisme de mai 2003.
Plus d'une année plus tard, cet
article de loi est resté lettre morte dans les tiroirs des services de la
chefferie du gouvernement, censés rédiger les textes exécutifs nécessaires pour
la mise en application de cet article de loi. Un responsable du ministère des
Finances explique que les dispositions et les conditions d'application de cette
bonification doivent être fixées par des textes exécutifs, dont la publication
relève des compétences des services de la chefferie du gouvernement. Introduit
afin de mettre fin aux spéculations sur le logement, l'article 77 de la loi de
finances 2008 voit son application tarder à venir.
L'autre point évoqué par le
ministre de l'Habitat sur les ondes de la radio nationale concerne le
parachèvement des constructions. Le ministre a indiqué que son département va
entamer dès le 15 octobre prochain une série de rencontres régionales avec tous
les intervenants au niveau local pour expliquer les textes d'application de
cette loi portant sur le parachèvement des constructions, adoptée par le
parlement en 2008. M. Moussa a affirmé que sur les 7 textes d'application de
cette loi, 4 sont publiés, deux sont en cours de publication dans le Journal
officiel et le dernier est en préparation.
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Posté Le : 07/10/2009
Posté par : sofiane
Ecrit par : Amine L
Source : www.lequotidien-oran.com