Plusieurs dizaines de souscripteurs au programme de logement, dans le cadre de la formule LPP de la cité Gaoua de Sétif, ont organisé hier matin un sit-in sur le site, sis au nord de la ville de Sétif. Les protestataires, qui ont perdu patience et ne savent plus à quel saint se vouer, demandent d'accélérer la procédure administrative et la réalisation de ce qui reste au niveau des 154 logements, à savoir 64 et 90 logements respectivement réalisés par deux entreprises différentes. En effet, le manque de VRD compromet la finalisation du projet, entamé en 2014.Pis, l'Entreprise nationale de promotion immobilière (ENPI), qui a entamé la réalisation, peine à clôturer le dossier car le projet a été réalisé sans permis de construire et même l'acte de propriété n'a pas encore été délivré, ce qui a compromis toute la procédure, dont la conformité et l'état descriptif du projet sont toujours inexistants. Des bénéficiaires ont confié à Liberté que plusieurs notaires ont refusé de s'impliquer dans un tel projet, car il est en inadéquation avec les lois régissant la promotion immobilière et, du coup, ils ne peuvent se porter garants. Les officiers de justice ont ainsi refusé de participer à ce que les protestataires qualifient de "transgression de la loi".
Par ailleurs, côté travaux, plusieurs choses restent à faire. "à partir du mois de janvier, j'ai commencé à payer l'échéance du prêt que j'ai contracté auprès de la banque, à savoir 45 000 DA par mois. S'y ajoutent les 30 000 DA de loyer que je paye depuis plusieurs années", fulmine un des représentants des bénéficiaires. Selon les protestataires rencontrés sur les lieux, les cuisines équipées et les climatiseurs ne sont pas encore installés au niveau des 64 logements.
Au moment où le projet des VRD est attribué à l'entreprise réalisatrice, la bâche d'eau collective, sur laquelle a insisté Mohamed Tarek Belaribi, ministre de l'Habitat, de l'Urbanisme et de la Ville, est toujours inexistante. "Les logements de notre cité sont achevés à 100%, cependant nous en attendons toujours la livraison. Personnellement, j'ai finalisé toute la procédure sans pour autant avoir les clés de mon appartement. Nous avons beaucoup attendu. Cela fait presque huit ans que nous patientons", dénonce notre interlocuteur. Pour entendre l'autre son de cloche, nous avons tenté de joindre les responsables de l'ENPI, en vain.
FAOUZI SENOUSSAOUI
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Posté Le : 13/02/2022
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Faouzi SENOUSSAOUI
Source : www.liberte-algerie.com