Algérie

Logements LSP à Bouira



Logements LSP à Bouira
L'ex-SG de la wilaya avait signé une décision de radiation de six bénéficiaires de logements LSP en se référant à un jugement jamais prononcé.Trafic d'influence, affairisme, clientélisme, sont les maux qui ternissent l'image de l'administration locale. Les exemples sont légion. L'affaire des six bénéficiaires du projet des 60 logements LSP de la ville de Bouira, est l'un des exemples qui confirme de plus en plus cet état de fait. Exclus d'une manière jugée illégale de leurs logements par le promoteur en charge de ce projet, les bénéficiaires crient au complot et au mépris de l'administration. Les concernés, documents à l'appui soulignent qu'ils ont honoré tous leurs engagements vis-à-vis de cet entrepreneur allant de la simple formalité administrative au payement de tous les échéanciers financiers exigés.Les plaignants motivent qu'il s'agit là, d'une forme de «représailles», puisque, expliquent-ils, «c'est parce que nous avons toujours dénoncé depuis le début du chantier, les retards accumulés dans la réalisation de ces logements». C'est probablement l'une des raisons qui a poussé le promoteur à ne pas remettre les clés et de traîner les bénéficiaires devant les tribunaux. Et ce n'est pas fini. Puisque l'ex- secrétaire général de la wilaya de Bouira, Madani Abderrahmane Fouatih, avait mis une fin à cette affaire en évinçant définitivement les acquéreurs de leurs logements.Illégalement et contrairement à la réglementation et à la loi en vigueur, ce commis de l'Etat avait signé une décision jugée anormale par les exclus et même par des juristes. Il avait mentionné dans une correspondance signée le 30 septembre 2013, au directeur de la caisse nationale des logements (CNL) de Bouira pour exécution, la liste nominative des postulants rejetés sur la demande du promoteur en les remplaçant par la nouvelle liste nominative des six autres acquéreurs, dont figurent un cadre de banque et des filles célibataires.La décision prise par l'ex-SG suscite beaucoup de questionnements et d'interrogations. Puisque l'argument avancé dans cette directive portant le N°3879, arguant le fait, qu'un jugement a été rendu par la justice portant radiation des six postulants ne tient pas la route, d'autant plus que cette affaire est toujours en cours et entre les mains du juge d'instruction près le tribunal de Bouira, instruit sur ce dossier par la chambre d'accusation. L'avocate des plaignants, et membre du bâtonnat de Tizi Ouzou, avec qui nous nous sommes entretenus a confirmé qu'aucun jugement portant radiation de ses clients n'a été rendu public par la justice. Etonnée, notre source s'interroge sur l'argument avancé par le rédacteur de ce document qui s'est appuyé dans sa missive sur un jugement qui n'a pas encore vu le jour.Les documents en notre possession prouvent et contredisent la version avancée par le rédacteur de cette décision. L'avocate est catégorique. «L'ex SG de Bouira, doit absolument répondre de son acte devant le tribunal», dira- t-elle. Informé à ce sujet, le premier responsable de la wilaya de Bouira, Nacer Maaskri, vient de rectifier le tir, en demandant aux différentes parties en charge de cette affaire, dont la CNL, de geler la décision prise par son ex-SG, et ce, de surseoir à toute procédure administrative, avant que la justice ne se prononce définitivement sur ce dossier.Le ministère de l'habitat et de l'urbanisme, a réagi également en dépêchant une commission d'enquête à ce sujet. De son côté, le promoteur Amar Yahiaoui, que nous avons interrogé sur cette affaire a expliqué que la goutte qui a fait déborder le vase est que l'entreprise avait demandé à tous les bénéficiaires de verser une autre somme évaluée à 164 000 DA, en guise de travaux supplémentaires, et ce, conformément aux exigences de maître de l'ouvrage. Selon lui, la quasi-totalité des bénéficiaires ont honoré cet engagement, sauf ces six personnes qui ont été alors exclus des logements F4 et de les remplacer par les F3.«Ils ont porté l'affaire devant la justice et ils étaient déboutés à 4 reprises», affirme notre source, qui se dit pénalisé par cette affaire, en déclarant qu'elle a porté un préjudice moral à son entreprise. «J'ai utilisé toutes les voies réglementaires dont des mises en demeure afin que les concernés signent leurs actes, mais en vain». Il a fallu que ce dernier ait l'aval de l'ex- SG de la wilaya qui a signé d'ailleurs la nouvelle liste nominative des nouveaux acquéreurs. «J'invite les exclus afin de s'approcher de notre société pour récupérer leurs versements», a-t-il dit.




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