Algérie

Logements LPP d'Imama : les souscripteurs s'impatientent



Le chantier des 450 logements promotionnels publics (LPP) de la cité «El Wouroud» d'Imama (Mansourah) accumule un retard important. Selon nos informations, les travaux de construction ont été lancés en 2013 par une entreprise italienne (EPE Codenco SPA) et une société privée algérienne. Aujourd'hui, ils accusent plus de 4 ans de retard, à cause des problèmes répétitifs de financement d'avenants de travaux supplémentaires imprévus et l'insuffisance des moyens humains (maçons, coffreurs, carreleurs, ferrailleurs, man?uvres) et matériels (échafaudages, grues, engins) de ces deux entreprises de réalisation, sans compter des cas de force majeure, tels que des intempéries et des conditions météorologiques qui ralentissent le chantier. Cette situation de retard irrite aujourd'hui les 450 postulants qui s'impatientent de plus en plus, d'autant plus qu'ils ont fini par verser leur argent à l'Entreprise nationale de promotion immobilière (ENPI), maître d'ouvrage de ce projet. « Le chantier a démarré en 2013 et nous sommes en 2020. Plus de 4 ans de retard et ce n'est pas encore fini ! Nous sommes très outrés par cette situation, pourtant nous nous sommes acquittés de notre apport personnel, soit 150 millions de centimes ! L'ENPI est responsable du retard accumulé par ces entreprises de réalisation, qui n'ont pas respecté les cahiers des charges et le délai des travaux prescrit dans les clauses administratives et techniques ! Je ne comprends pas pourquoi l'ENPI n'a pas réagi pour prendre les mesures règlementaires nécessaires ! », a indiqué hier Rabie, un fonctionnaire, épuisé par les frais de loyer pour héberger les membres de sa famille. Mohamed, un autre postulant, qui a été contraint de vendre bijoux et voiture pour s'acquitter de son apport personnel. « J'ai vendu tous les bijoux de mon épouse et ma voiture pour pouvoir honorer le paiement de l'apport personnel exigé par l'ENPI ! Mais personne ne semble se soucier de notre situation alors que nous sommes tous des chefs de famille qui ne demandent que leurs logements ! », a-t-il lancé. Hocine, un retraité, a une idée précise sur toutes les contraintes auxquelles fait face ce projet. « Si vraiment les entreprises de réalisation ne renforcent pas leurs moyens humains et matériels, les logements ne seront pas réceptionnés avant la fin de l'année en cours, car il reste beaucoup d'opérations à terminer, telles que les revêtements muraux, les revêtements de sols, les travaux de voiries, les travaux d'assainissement, d'eau et d'électricité, l'installation d'ascenseurs et les divers aménagements extérieurs ! L'ENPI devra en urgence exiger de ces entreprises de renforcer leurs moyens si l'on veut au moins sauver la dernière phase des travaux avant la réception provisoire », a-t-il expliqué.


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