Algérie

Logement : vent de colère à Skikda



Les autorités chargées de certains programmes de logements aidés sont accusées de laxisme envers les promoteurs immobiliers qui n'ont pas honoré leurs contrats.Des dizaines de postulants aux logements du programme d'éradication de l'habitat précaire (RHP) des sites du chemin de fer et de celui dit de l'EPLF, dans la commune de Hammadi Krouma (5 km à l'est de Skikda), ont observé un sit-in, mardi matin, devant le siège de la wilaya pour réclamer leur inscription dans le programme destiné aux habitants des bidonvilles. Ce sont 710 logements de ce programme qui sont en cours d'achèvement dans cette commune, un nombre jugé insuffisant pour satisfaire toute la demande des occupants de 9 sites appelés à l'éradication.
"Nous avons organisé ce sit-in parce que le P/APC nous a ignorés en priorisant d'autres sites", nous diront des protestataires rencontrés devant le siège de la wilaya. L'un des représentants des contestataires qui a été reçu par le chef de cabinet nous expliquera que les occupants des habitats précaires de ces deux sites, de 395 gourbis, n'ont pas été recensés pour prétendre aux 710 logements en cours de réalisation, d'autant que l'un des sites abrite 300 logements se trouvant près de chez eux sur le site proche du chemin de fer.
Les représentants de ces contestataires n'ont pas été satisfaits des assurances du chef de cabinet qui leur a promis, selon l'un des représentants, de les prendre en charge lors de la réunion prévue avant la fin de cette semaine avec le chef de daïra et les différents intervenants dans le dossier du logement. Durant la même journée de mardi, d'autres souscripteurs aux 200 logements du programme LPA ont organisé un sit-in devant le cabinet du wali. Ces derniers attendent d'être logés depuis 2013.
Le promoteur qui n'a réalisé qu'un taux de 4%, selon les souscripteurs, a abandonné le projet à cet état ne pouvant ni financièrement ni matériellement honorer son engagement à livrer le chantier dans les délais impartis. Cette défaillance avérée et confirmée par la commission de l'urbanisme de l'APW a plongé ces familles, qui ont payé leur première tranche de 700 000 DA au lancement du projet, dans une situation inextricable.
Ils demandent tout simplement la résiliation du contrat avec ce promoteur pour relancer la réalisation et ne pas demeurer dans le stand-by. Certains souscripteurs ont même versé la totalité du prix du logement, soit 180 millions de centimes, pour ne rien voir venir finalement, comme cela est le cas d'une veuve qui a placé tout son argent dans ce projet. Le promoteur aurait empoché 18 milliards de centimes pour abandonner la réalisation depuis 2013 à un taux de 4%.

A. Boukarine


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