Algérie

LOGEMENT SOCIAUX : rien n'arrête les spéculateursEradication de l'habitat précaire



LOGEMENT SOCIAUX : rien n'arrête les spéculateursEradication de l'habitat précaire
Le programme de 18 000 logements sociaux, dont a bénéficié la capitale, a favorisé l'arrivée de nouveaux occupants.Le commerce des bidonvilles ne s'arrête jamais. Les sites de baraquements ont vu l'arrivée de nouveaux occupants. Le nombre de familles dans les nouveaux sites aurait augmenté de 25 à 35% par rapport à 2007, date du dernier recensement, assure une source à la wilaya d'Alger. «Le nombre de baraques, qui était de 40 000 en 2007, frôle actuellement les 60 000. Les différents programmes de relogement attirent de plus en plus de familles, qui viennent la plupart du temps de l'intérieur du pays. Les sites, qui n'étaient pas concernés par les dernières opérations de résorption de l'habitat précaire (10 000), ont vu s'installer de nouveaux venus. Le site d'El Kerrouche (Réghaïa), par exemple, l'un des bidonvilles les plus importants à Alger, comptait 950 baraques. On en recense aujourd'hui plus de 1500», indique notre interlocuteur.
Autre verrue, le bidonville tentaculaire de Haï Remli, dans la commune de Gué de Constantine, comptait 2700 baraques en 2007. «Un bon millier de familles ont rejoint les anciens occupants de ce site. Le recensement a été arrêté à 2007 familles. Actuellement, on en compte 3500 si ce n'est plus», nous assure notre interlocuteur. Des sources locales parlent, par contre, de plus de 6000 familles. Pourquoi les autorités ont-elles étaient incapables d'arrêter ce flux continu de populations venues de l' intérieur du pays ' Les APC, à qui revient «la gestion» des sites, sont montrées du doigt.
«L'une des prérogatives du président d'APC est de promulguer un arrêté de démolition et l'appliquer en réquisitionnant la force publique. La réalité est tout autre. Les maires, qui ont d'autres soucis, laissent faire, s'ils ne favorisent pas le plus souvent le commerce des baraques. De nouveaux venus sur leur territoire, ce sont des nouveaux électeurs dont ces élus auront besoin le moment venu. Le plus étonnant, par contre, c'est la passivité des gendarmes du coin qui ferment l''il et laissent faire ces gens par paresse ou autre chose», s'indigne une source locale à l'APC de Oued Smar.
Le commerce juteux des baraques fleurit dans plusieurs communes. A la périphérie de la capitale, les services de gendarmerie ont démantelé récemment un réseau transcommunal spécialisé dans ce trafic. Le groupe proposait des arrêtés d'attribution de logements à des occupants ou favorisaient l'installation de nouvelles familles contre le paiement de sommes faramineuses, 150 millions de centimes. Le programme de 18 000 logements sociaux, dont a bénéficié la capitale, a «favorisé» l'arrivée de nouvelles familles qui espèrent bénéficier de logements dans la prochaine opération, devant être lancée avant la fin de l'année en cours. Des mouvements de protestations sont signalés lors des opérations d'actualisation des dossiers.
A Bordj El Kiffan, Bourouba, Gué de Constantine, des individus, nouvellement installés, ont exigé leur inscription sur les listes. D'autres, qui assurent avoir toujours habité les sites, souhaitent la révision de celles déjà faites. «Les PV, confectionnés au niveau des daïras par les commissions au sein desquelles la population est représentée, ne sont pas rédigés dans la sérénité voulue. Le travail est très ardu. Le taux d'avancement des opérations n'est que de 25%. D'où la décision de rapporter l'opération de relogement. Les familles ont connu des changements. L'éclatement familial est très important. Il serait de 5%. La wilaya ne négligera pas et n'ignorera pas cet aspect», signale notre source à la wilaya. Qu'en est-il des «nouveaux débarqués» ' La wilaya n'aurait pas décidé de les déloger manu militari. «Les nouveaux venus seront dirigés vers le fichier national et leur cas sera étudié comme tous les autres demandeurs», précise notre source.


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