Algérie

Logement social



Les habitants des baraques écartés des listes Il ne suffit pas d’avoir une baraque pour prétendre à un logement social ou à une aide de l’Etat pour l’acquisition d’un logement... C’est ainsi que l’Etat compte lutter contre les bidonvilles et régler le problème du détournement des aides de l’Etat pour le secteur de l’habitat. Cette disposition concernant l’octroi du logement social, comprise dans un projet de loi qui sera sur le bureau du Chef du gouvernement prochainement, a été annoncée par le ministre de l’Habitat. «On va proposer au gouvernement un nouveau mode pour l’octroi du logement social, selon lequel il ne suffit pas au citoyen d’avoir une baraque pour prétendre à un logement. D’autre part, nous allons faire en sorte de mettre définitivement fin aux demandes multiples de logement», dira le ministre lors d’une conférence à l’issue de l’inauguration du Salon de la promotion immobilière qui se tient à la Safex, en indiquant que certains n’hésitent pas, en effet, à déposer des demandes de logement dans plusieurs wilayas, ce qui complique la tâche de l’administration. Interrogé sur le marché locatif, le ministre a exclu la possibilité de revoir à la baisse le loyer. Il annonce également que l’Etat est en train de réviser le PDAU pour maîtriser la croissance urbaine. Pour le ministre, l’anarchie qui règne actuellement dans la construction doit cesser. «Nous tentons de faire participer le citoyen à la gestion de sa cité. Ce qu’il faut savoir c’est que l’Etat a dégagé, depuis 2005, plus de 400 milliards de DA pour l’amélioration de l’environnement, opérations dites de rattrapage. Pour 2008, nous avons dégagé 123 millions de DA. Nous devons toutefois revoir cette façon de construire car même si le citoyen a droit de disposer de son terrain, c’est à l’Etat de gérer la construction. Il faut domestiquer l’acte de bâtir à travers la révision du PDAU et du POS», dira-t-il. Le département de l’Habitat inscrit également l’amélioration de la qualité des bâtisses dans ses priorités. «Nous sommes bloqués dans nos démarches de résorption du problème du logement par notre société qui est fermée à la nouveauté, notamment la construction en bois ou les chalets. Tout le monde demande une construction en dur, ce qui n’est pas une mince affaire», souligne le ministre. Tout en plaidant donc pour la révision du mode de construction, il appellera les opérateurs à un plus grand sérieux dans la réalisation du logement. «Désormais, les logements ne seront délivrés qu’après leur viabilisation. S’il faut commencer la viabilisation en même temps que la construction, nous allons le faire», a-t-il dit. A l’adresse des promoteurs également, il dira que l’Etat «ne veut pas de promoteurs qui attendent le financement de l’Etat ou des terrains pour construire». Une manière de les inciter à se débrouiller, mais pour les promoteurs présents à l’inauguration du Salon de la promotion immobilière à la Safex, cette phrase sonne comme une sentence. «Cela veut dire l’arrêt de plusieurs projets en préparation, d’autant plus que c’est l’Etat qui dispose de terrain foncier et c’est lui qui est responsable des blocages dans la plupart des cas», dira un promoteur.


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)