Algérie

Logement: les «hors quotas» de l'Education font jaser



Les oeuvres sociales de l'Education restent un enjeu qui attise les convoitises et provoque, de temps à autre, des luttes intestines dont seuls les initiés connaissent les dessous réels. Hier matin, une vingtaine de travailleurs de l'Education ont observé un sit-in devant l'académie pour contester, selon leurs propos, «l'attribution, et ceci sans le recours à aucun barème, par le syndicat de l'entreprise (SETE) de dix logements de la cité des enseignants de Haï Khemisti à des personnes qui ne remplissent pas les conditions d'ancienneté». L'action de protestation a failli dégénérer à cause de la présence sur les lieux de membres du SETE et de responsables des oeuvres sociales qui ont accusé les contestataires d'être à la «solde de cercles occultes qui essayent de déstabiliser le secteur». Des accrochages verbaux ont éclaté entre des contestataires et des membres de ce syndicat, présents en force, pour essayer d'avorter ce sit-in.  «Ces dix logements hors quota de la cité des 525 logements de Haï Khemisti ont été attribués à des personnes qui n'appartiennent pas au secteur ou l'ont rejoint cette année», lance un protestataire. D'autres, par contre, sont venus pour contester la décision des oeuvres sociales d'élever le taux des ponctions sur salaires pour le remboursement de crédits octroyés en 2001 aux bénéficiaires des logements de Haï Khemisti. «On a signé des engagements avec les oeuvres sociales pour le remboursement de ces crédits avec des ponctions sur salaires de 2.000 dinars, mais ces deux derniers mois on a été surpris par la hausse des ponctions qui ont atteint 4.000, voire 6.000 dinars», se lamente cet enseignant.  A ce moment précis, le président de la commission des oeuvres sociales débarque, en colère, sur les lieux. M. Ghaouti, qui n'a pas mâché ses mots, a accusé certains contestataires d'être poussés par des syndicats autonomes pour créer la zizanie dans l'espoir de s'accaparer la gestion des oeuvres sociales. «Preuves à l'appui», il a accusé certains contestataires de vouloir se soustraire à leurs engagements de rembourser les prêts estimés à 20 millions de centimes. «Je suis arrivé à la tête des oeuvres sociales en juillet 2004 et depuis j'oeuvre pour assainir la situation des crédits octroyés en 2001 et qui n'ont pas été remboursés à ce jour. Il y a des gens qui ont pris de l'argent et ne veulent pas payer», lance, en colère, notre interlocuteur.  Ce dernier n'est pas allé par dix chemins pour accuser certains syndicats autonomes de mener ce «coup de théâtre». «Nous avons décidé d'élever les ponctions sur salaires de 2.000 à seulement 3.150 dinars pour rattraper les retards accumulés dans le remboursement de ces prêts. Certes, il y a eu des erreurs pour certains cas isolés, mais je suis intervenu, personnellement, pour régler le problème», explique-t-il. Revenant à l'attribution des logements, il précise: «Ces sept logements et non pas dix sont un hors quota des 525 logements de Haï Khemisti qui ont été attribués à des travailleurs du secteur». De son côté, le SG de wilaya du SNAPEST a annoncé, hier, le lancement d'une pétition pour récolter 1.000 signatures afin d'intenter une action judiciaire contre l'attribution «suspecte» de ces logements. Affaire à suivre.


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