Algérie

Logement à Boumerdès : Les citoyens interpellent les autorités



Avec la canicule, la pandémie et la pénurie d'eau qui s'ajoutent à la vétusté des chalets et à l'étroitesse de nos habitats, la vie est devenue impossible.» C'est en ces termes qu'un habitant des chalets de Seghiret a résumé «18 ans d'attente d'être relogés». À Béni Amrane, un chalet a pris feu. Il n'a pu résister à la chaleur. Ses câbles électriques ont lâché.Heureusement que ses habitants ont été évacués à temps. Le père de famille a tout de même été hospitalisé en raison des blessures subies. À Corso et à Thénia, les appels des habitants de chalets pour le relogement se font avec insistance : «Tenez vos promesses !» Soucieux de respecter le protocole sanitaire, les citoyens ont préféré envoyer des représentants que de se rassembler devant le siège de la daïra de Boumerdès, alors que les souscripteurs Aadl ont choisi les réseaux sociaux et les missives pour dénoncer «l'arrêt des travaux au niveau des chantiers».
Des rassemblements ont même eu lieu devant la direction locale à Boumerdès. À El Kerma, les bénéficiaires du LPA 50 logements El Miamari ne comprennent pas que faute de la délivrance du certificat de conformité par les pouvoirs publics la remise de leurs clés ait été reportée sine die alors qu'elle était prévue pour le 22 août dernier. Il était prévu une distribution importante lors des festivités du 5 juillet. Finalement, elle s'est limitée à quelques 3000 logements, toutes formules de logement confondues. Les attentes perdurent devant des délais qui s'allongent. Un responsable de la daïra de Boumerdès dira : «Pour les habitants des chalets de Seghiret, il ne reste plus que l'aménagement extérieur au niveau des 720 logements d'El Kerma située à quelques kilomètres du chef-lieu de wilaya. Il est question des VRD.
Une fois achevée la connexion aux multiples réseaux de l'Aep, de l'électricité et du gaz, la distribution aura lieu.» Quant aux souscripteurs Aadl qui multiplient les appels, la situation semble plus compliquée. À maintes reprises, les travaux se sont arrêtés pour reprendre plus tard. En fait, la wilaya de Boumerdès a accumulé les retards pour ce type de logements.
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