Algérie

Logement à Annaba



Mensonge et faux-fuyants Depuis 2002, à l?instar de la majorité des régions du pays, la wilaya de Annaba a bénéficié d?un quota global de plus de 15 000 logements entre social-locatif, social-participatif, rural et promotionnel. 4 années après, le nombre de logements réalisés est dérisoire. C?est certainement pour situer les éventuels blocages que le directeur de l?exécutif a entamé une série de visites de travail et d?inspection en différents lieux de la wilaya. Après l?avatar du lac Fezzara, le wali s?est retrouvé face au projet inachevé depuis 1998 des 360 logements sociaux des Crêtes. Le chantier est actuellement à l?arrêt. « Ce n?est pas moi, c?est l?autre » ; « J?ai hérité de cette situation de mon prédécesseur ». Ce sont là des arguments fallacieux avancés par les responsables concernés. Le mensonge et les faux-fuyants sont devenus « un terrain d?entente » pour tous ceux qui, en commun, ont eu à gérer l?habitat. Les élus, toutes tendances politiques confondues (FLN/ISLAH/PT) de l?APW, étaient, pour la première fois depuis l?indépendance, de la partie. Tous ont vu, entendu, constaté, hoché la tête, puis se sont tus. Ceux de l?APC El Bouni, à majorité Islah, se sont limités à dire qu?ils ont un dossier accablant sur la destination prise par les finances destinées aux 360 logements des Crêtes. « Ce site n?était pas inscrit sur le programme de la visite d?inspection du wali. C?est la direction du logement et des équipements qui a insisté pour qu?il le soit. Cela veut tout dire. On cherche à cacher les détournements », ont affirmé plusieurs de ces mêmes élus. Ils ont cité certains de leurs pairs de l?ancienne APC comme étant des auteurs de recels, d?abus de biens sociaux, de trafic d?influence sur le foncier, les logements sociaux et dilapidation des biens du domaine. « Ce n?est pas par hasard si certains de nos prédécesseurs ont choisi les hauteurs d?El Bouni pour y implanter en 1998 les 360 logements inachevés en 2005. Par 4 fois l?Etat a renfloué les caisses, en vain », a ajouté un autre. Tout en mobilisant leur pertinence et en tempérant leur impertinence, les membres de l?APW se sont contentés d?établir un constat visuel de la situation. Ils attendront la prochaine session de leur institution pour interpeller et pointer un doigt accusateur. Ils ne manqueront certainement pas de demander des explications sur ce permis de construire délivré à un promoteur privé en contradiction avec les lois. Ils ont constaté que les villas de la coopérative El Mordjane et Oued Kouba construites en hauteur à proximité du projet 100-124 logements promotionnels à Rizzi Amor, risquent de s?écrouler entraînant mort d?hommes. Les propriétaires desdites villas ont alerté toutes les autorités y compris nationales sur ce risque majeur latent, en vain.


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