En dépit des résultats enregistrés en 2011, le processus de diversification du financement du logement n'est pourtant encore qu'à ses débuts. Bien que la substitution progressive du financement bancaire au financement réalisé à travers le budget de l'état semble désormais une priorité des pouvoirs publics, le montant des transferts alloués au secteur de l'habitat par la loi de finances 2011 renseigne sur l'ampleur du financement public du logement des Algériens. Les programmes de réalisation de logements sociaux locatifs entièrement financés par les ressources du Trésor public et qui portent, bon an, mal an, sur 50 000 à 60 000 unités, sont dotés de plus de 100 milliards de dinars. Le logement public aidé en milieu rural et urbain recevra pour sa part un peu plus 180 milliards de dinars. En comparaison, la dotation au titre de la bonification des crédits immobiliers qui ne dépasse pas 1 milliard de dinars apparaît très modeste et confirme le caractère encore relativement marginal du crédit hypothécaire dans le financement du secteur. En 2011, le montant des crédits immobiliers accordés par le secteur bancaire devrait avoir atteint un niveau proche de 60 milliards de dinars. Parmi les 50 propositions qu'il formulait voici quelques jours, le FCE invitait à la conception d'une 'politique différente du logement' dont les principaux axes devraient consister selon l'organisation patronale à 'faire du logement un produit marchand, disponible sur le marché pour l'acquisition en toute propriété ou pour la location'. Selon les patrons algériens, l'état 'interviendra en outre pour le logement social à travers l'aide au financement pour une population ciblée et il doit s'interdire de distribuer gratuitement le logement'.
H. H.
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Posté Le : 16/05/2012
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Hassan HADDOUCHE
Source : www.liberte-algerie.com