Le bras de fer, engagé depuis quelques mois entre l'APC et les commerçants
de certains marchés de la ville à propos de l'augmentation des loyers des
locaux (majoration qui a atteint par endroit 762 % ), n'est pas près de
connaître une accalmie malgré les apaisements et les assurances de revoir ces
loyers à la baisse, donnés autant par le président de l'APC que par les
représentants syndicaux des commerçants.
Selon les déclarations du secrétaire de wilaya de l'Union générale des
commerçants et artisans algériens (UGCAA) M. Trodi, «la situation est au point
mort, car aucune solution n'est encore dégagée et le conflit a gagné en
intensité tant et si bien que certains commerçants menacent d'investir la rue
si leurs problèmes ne sont pas réglés dans des conditions raisonnables».
La tension est plus vive au niveau du marché Bettou, situé au centre
ville, où plus de 200 commerçants sont en colère après avoir reçu, ces derniers
jours, des sommations de paiement des arriérés de loyers qui leur ont été
adressées par la direction du Patrimoine de l'APC.
Après leur première protestation, ces mêmes occupants des locaux
communaux auraient été «assagis» par M.Boutamine, le coordonnateur de l'Union
de wilaya des commerçants qui les a persuadés de se calmer en leur en
promettant de voir le problème avec le Président de l'APC.
Effectivement reçus dimanche dernier par le maire, ces deux représentants
des commerçants, ont eu, selon leurs propres déclarations, de ce dernier la
promesse formelle que cette affaire des loyers sera gelée jusqu'à après les
élections présidentielles et qu ‘aucun dossier ne sera transmis à la justice,
comme cela a été annoncé auparavant. Toujours selon les représentants syndicaux
des commerçants, le maire a aussi promis que les loyers seront revus à la
baisse. Toutefois, la colère des commerçants reste vive et est surtout dirigée
contre le directeur du Patrimoine de l'APC, qui selon eux, ne veut pas en
démordre, même en présence du maire, et fait preuve d'intransigeance à ce
propos.
Contacté pour plus de précisions, ce dernier, en l'occurrence M Dekkari
Rachid, n'a fait aucun commentaire et n'a ni infirmé, ni confirmé les
accusations des commerçants. Il s'est contenté de répondre «qu'il est solidaire
de toutes les décisions qui seront prises par le président de l'APC dans le
règlement de ce dossier».
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Posté Le : 19/03/2009
Posté par : sofiane
Ecrit par : A Rahmani
Source : www.lequotidien-oran.com