Algérie

Location-vente: Plus de 10.000 logements livrés d'ici la fin de l'année



Le montant global en emprunts accordés par les banques implantées en Algérie aux entreprises a atteint 3.500 milliards de dinars en 2010, a indiqué, hier, Djamel Bessa, président de l'Association des banques et des établissements financiers (ABEF). «Le secteur bancaire a enregistré une croissance de 20% sur un an», a-t-il encore indiqué. Toutefois, le taux de couverture des besoins de financement des entreprises n'a pas dépassé 16%. Un taux qui demeure encore très faible. Alors que les besoins de financement des entreprises sont grandioses, les liquidités s'entassent dans les coffres des banques. M. Bessa qui s'exprimait sur les ondes de la radio chaîne 3, estime que le financement bancaire «reste, certes, insuffisant, mais il y a beaucoup de résultats». «Les banques disposent, certes, d'un portefeuille financier estimé à 10 milliards de dinars. Mais les banquiers ne peuvent pas faire abstraction des règles prudentielles universellement admises», explique M. Bessa. Il faut dire que les entreprises ont souvent dénoncé «la frilosité» des banques. Réponse de M. Bessa: «Le crédit n'est pas une affectation de subventions. Le réseau bancaire activant en Algérie compte 15.000 agents qui traitent les dossiers de crédits. L'objectif des pouvoirs publics est de créer 200.000 entreprises d'ici à 4 ans ». «De nouvelles dispositions seront prises incessamment dans le sens du rééchelonnement des dettes des entreprises. Ce sera du cas par cas. Il n'y aura pas de généralisation pour tout le monde. Il y a des critères», affirme le président de l'ABEF.

 Interrogé sur le financement du logement, M. Bessa dira que «7.000 crédits ont été accordés durant les deux derniers mois, soit un montant global de financement bancaire estimé à 14 milliards de dinars». M. Bessa qui est également Pdg de la CNEP affirme que «35.000 logements AADL sont encore en chantier». Un total de 10.349 logements répartis à travers le territoire national, sera livré sous la formule location-vente, à la fin de l'année 2011, par la filiale de la CNEP-Banque, Assurance-Immo. Au total, cette filiale de la CNEP a été chargée de réaliser 65.000 logements répartis sur 99 sites implantés à travers 28 wilayas. Il faut dire que ce programme a accusé beaucoup de retards. La convention pour l'affectation des programmes par le ministère de l'Habitat à la CNEP a été signée en 2002. Il a fallu attendre 2006 pour assister, enfin, au lancement effectif de ce programme. Les raisons de ce retard du lancement des premiers chantiers sont imputables à des difficultés de mise en Å“uvre et à des hésitations. 13.000 autres logements sont en phase de lancement.

 Le problème du foncier a été réglé, les assiettes foncières ayant été déjà identifiées. Il faut savoir qu'Assurance-Immo a été chargée de la maîtrise d'ouvrage par la CNEP-Banque, le propriétaire du programme qui commercialisera ces logements en collaboration avec AADL. Anciennement appelée CNEP-IMMO, Assurance-Immo est une filiale dotée d'un statut de promoteur immobilier public, détenue par sa maison mère la CNEP-Banque. La CNEP a consacré un budget de 40 milliards de dinars, en 2011, pour financer les logements sous la formule de la location-vente.

 Autre volet évoqué par le président de l'ABEF: la monétique. Le ministre des Finances avait exhorté récemment les banques à être plus offensives dans la généralisation du paiement électronique. «Nous prenons acte de cette déclaration du ministre. La monétique ne connaît, certes, pas le succès qu'on lui prédisait. Beaucoup reste à faire», admet M. Bessa. «Des avancées ont été accomplies dans le domaine du retrait automatique et dans la télécompensation. Dans ce dernier volet, nous sommes passés de 19 milliards de dinars télécompensés par jour en moyenne en 2006 à 36 milliards de dinars par jours en 2010», soutient-il. Et d'ajouter : «Les choses avancent moins bien dans le paiement électronique. Seuls 3.000 terminaux ont été installés. Ces terminaux ont permis une transaction financière globale de 14 millions de dinars, ce qui est un montant faible». «Cela dit, nuance-t-il, il faut dire que les banques ne sont pas les seules intervenantes. La généralisation de ce produit bancaire nécessite la contribution de tout le monde», estime-t-il. «Les entreprises, poursuit-il, doivent elles aussi se mettre de la partie et installer des terminaux de paiement électronique. Il faut de la confiance et des actions de concertation entre tous les intervenants dans ce système. C'est aux grandes entreprises à l'image de l'ADE, d'Air Algérie de montrer la voie. Du côté des établissements financiers, chaque banque a son propre plan de développement du paiement électronique». Le réseau bancaire algérien compte plus de 25 millions de comptes bancaires entre devises et dinars. A à terme, les pouvoirs publics veulent que le paiement cash ne doit être effectué que par les ménages.




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