Les habitants de la localité de Harraga et de Douar Ben Ziane, dans la commune de Bordj El Kiffan, ont lancé des travaux d'embellissement et d'aménagement de leurs quartiers. Cette opération, qui a débuté en parallèle avec les mesures de confinement, a été initiée majoritairement par les jeunes de ces deux quartiers et continue après la levée progressive des mesures de confinement.«Nous avons instauré une réelle dynamique dans notre quartier. Elle consiste à faire participer les jeunes dans les travaux que nous avons lancés il y a déjà quelques mois. C'est une manière de les soustraire à la rue et à ses méfaits, d'une part, et de l'autre, cela nous permet de prendre en charge les problèmes du quartier, qui concernent directement le cadre de vie des habitants qui, faut-il le souligner, est complètement altéré», confie Abdelkader, un jeune qui s'est investi depuis des mois dans ces travaux.
A l'entrée du quartier, les jeunes ont commencé par refaire la peinture des murs. «C'est grâce à la participation de bienfaiteurs que nous avons pu acheter de la peinture, ce qui nous a permis de repeindre les murs et les haies qui étaient dans un piteux état. Aussi, nous avons profité de l'occasion pour apposer, dans certaines parties du quartier, qui avaient des murs nus, des desseins muraux et des fresques», explique-t-il.
En effet, à partir de Ben Zerga jusqu'au Douar Ben Ziane, des dessins ont été réalisés sur les murs, accompagnés d'écriteaux rappelant aux habitants leur devoir de sauvegarder le quartier et de veiller à sa propreté. «Les habitants du quartier son partie prenante dans cette opération que nous comptons installer dans la durée. Ils doivent, au moins, inciter leurs enfants à ne pas détériorer ce qui a été fait», souligne Abdelkader.
Outre les travaux d'embellissement, les jeunes du quartier ont réalisé deux jardins publics, dont les travaux n'ont pas été achevés, ainsi que plusieurs boulodromes. «Les travaux du jardin ne sont toujours pas terminés, car nous manquons de financement. Quant aux boulodromes, ces derniers sont d'ores et déjà exploités par les habitants qui, chaque fin d'après-midi, organisent des parties de pétanque», indique-t-il.
Ces boulodromes ont été réalisés grâce aux efforts des jeunes de la localité, qui ont redoublé d'ingéniosité en utilisant des matériaux de récupération, tels que du bois et des pneus usagés. «Pour délimiter le contour du boulodrome, nous avons installé des bordures en pneus que nous avons récupéré sauprès des vulcanisateurs. Quant à la haie du jardin, nous avons également utilisé du bois de récupération, cela nous a permis de réduire les coûts, d'une part, et d'avoir une approche pédagogique auprès des jeunes, d'autre part», explique notre interlocuteur, qui rappelle que l'opération a commencé par le nettoyage de l'artère principale, qui commence à partir de la station-service jusqu'aux abords de Oued El Hamiz. «Le problème dont souffrent les habitants de notre localité reste incontestablement celui des mauvaises odeurs qui émanent de Oued El Hamiz.
Les autorités compétentes sont appelées à prendre en charge ce problème, car le cours d'eau est hautement pollué. En plus des odeurs nauséabondes qui émanent de l'Oued, il y a le problème de l'insalubrité de ses berges, qui sont devenues au fil du temps des dépotoirs pour toute sorte de déchets, d'où la nécessité de procéder à son curage», conclut notre interlocuteur.
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Posté Le : 13/09/2020
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Saci Kheiredine
Source : www.elwatan.com