Algérie

Localité de Djebli Ahmed à Hamma Bouziane (Constantine) : Des zones d'ombre à 4 km du chef-lieu de la wilaya



Située seulement à 4 km de Constantine et dépendant de la commune de Hamma Bouziane, la localité de Djebli Ahmed, connue par El Kantouli, demeure dépourvue de nombreuses commodités.L'état inacceptable des lieux donne l'impression d'être dans l'une des zones d'ombre qui doivent être prises en charge sérieusement. Plusieurs déficits sont à signaler, notamment l'absence de la viabilisation des lieux, la surcharge dans les deux écoles primaires existantes, un bureau de poste non opérationnel, des accès entre les maisons non aménagées, pas d'éclairage public, alors que des familles sont toujours privées de gaz.
Le problème d'assainissement et les perturbations récurrentes dans l'alimentation en eau potable se posent avec acuité. Rencontrés sur les lieux lors d'une récente visite du wali de Constantine, les riverains se qualifient comme des habitants «d'un ghetto».
Selon leurs dires, toutes ces défaillances ont été déjà soulevées à plusieurs reprises. Mais, les autorités tardent toujours à mener un sérieux travail de terrain sur les lieux, malgré les multiples protestations des habitants pour transmettre leur souffrance aux responsables, allant même jusqu'à la fermeture de la RN 27, axe stratégique sur la route vers Jijel et Mila. «Comme vous pouvez constater de visu, tous les accès sont complètement impraticables durant la saison hivernale. Et durant l'été, ils sont pleins de poussière. C'est le calvaire !» a déclaré un habitant à El Watan.
Et de poursuivre que les riverains avaient aménagé les quatre axes principaux de ce bourg avec leurs propres moyens. Ils avaient engagé environ 700 millions de centimes pour l'acquisition des matériaux nécessaires et les travaux ont été effectués par eux-mêmes. «Dans les écoles primaires, les classes sont surchargées ; on compte jusqu'à 45 élèves par classe ; pis encore, les lycéens sont contraints de se déplacer jusqu'au quartier d'El Djeloulia situé à 6 km parce qu'il n'y a pas un établissement proche de leurs résidences. Ils souffrent le martyre, en l'absence du transport», dénoncent les habitants d'El Kantouli. Ces derniers disent avoir demandé l'exploitation d'un lot de terrain libre pour réaliser un collège, en vain. «Il s'agit d'une parcelle agricole proche de nos maisons et entourée de constructions en béton.
Elle est inexploitée depuis des années, donc nous avons établi une demande pour la réalisation d'un établissement en 2014. Les autorités à l'époque nous ont avoué qu'il faut un déclassement et l'insertion du terrain dans le PDAU. Malheureusement, le dossier a été remis au placard pour des raisons que nous ignorons», précise un des résidents.
Concernant toujours le volet des déficits d'infrastructures nécessaires, notre interlocuteur soulève l'exemple du dispensaire réalisé dans leur agglomération. Selon ses dires, «cette petite clinique déjà insuffisante pour le nombre de la population d'El Kantouli a été fermée deux mois après son ouverture, car le seul médecin et infirmier mobilisés sur place avaient quitté les lieux. La cause ' Il s'agit du manque d'équipements nécessaires, notamment le chauffage, mais aussi à cause de l'insécurité».
Egoïsme des habitants ou absence des autorités '
Les habitants du côté bas de ce bourg affirment que la situation est plus catastrophique. Cela, précisent-ils, à cause de la prolifération des constructions anarchiques, en l'absence de toute étude d'urbanisation. Plusieurs avaient acheté des lots de terrains avec des actes non authentifiés (Orfi), avec la hausse de la population, la situation est devenue hors contrôle. L'on parle de centaines de familles.
Cette partie des lieux est dépourvue d'assainissement et certaines maisons ne sont toujours pas alimentées en gaz ni en eau. Les riverains désespérés ont abordé le wali, Ahmed Abdelhafid Saci, lors de sa visite d'inspection.
Ils ont exposé tous ces problèmes, en demandant le terrain susmentionné pour réaliser un CEM. Cette proposition a provoqué l'ire du chef de l'exécutif. «Il est hors de question qu'on réalise une école sur un terrain agricole. C'est de l'égoïsme, comment réaliser des maisons sans penser à vos enfants, sans laisser un terrain pour réaliser des établissements scolaires», a fustigé le wali.
Mais, il ne faut pas oublier que les premiers responsables de cette anarchie sont les autorités elles-mêmes,- y compris la commune, la daïra et même les anciens walis. Ceci, sans oublier l'absence de mesures répressives qui doivent être prises à l'encontre de toute personne qui ose bafouer la loi. «Il faut faire la distinction entre déclassement et inscription du terrain.
S'il ne s'agit pas d'un terrain agricole et il est question d'inscription, nous allons débattre le sujet et accélérer la procédure», a promis le wali aux habitants en les rassurant de prendre en charge les problèmes soulevés.
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