Dans le cadre de la préparation de l'important événement qu'abritera Oran
en avril 2010, la conférence du LNG 16, une rencontre avec des représentants du
mouvement associatif d'Oran a été organisée. Objectif : sensibiliser les
Oranais quant à l'importance de cette conférence par le biais des associations.
Le président du comité national d'organisation, le Dr Abdelhafid
Feghouli, a indiqué en s'adressant aux représentants des associations : «
Sonatrach a la capacité de construire d'énormes buildings et des hôtels
flambant neuf. Ça, on sait le faire. En revanche, pour ce qui de faire du
porte-à-porte, aller parler à une habitante d'un immeuble du centre-ville pour
lui expliquer qu'il ne faut plus étaler son linge au balcon, ça, ça nous
dépasse. C'est la raison pour laquelle vous êtes là !». Et d'ajouter que toutes
les préparations qui se font autour de cet événement profiteront aux Oranais.
«On veut qu'après cet évènement, Oran reste une ville vivante, et qu'elle
émergera alors au rang d'une vraie mégapole méditerranéenne, à l'instar de
Barcelone».
Rachid Bessaoud, un des secrétaires du comité national d'organisation, a
pris la parole par la suite afin de faire le point sur les préparatifs. Il a
affirmé que cette conférence est auto-financée. «Et cela par le biais de frais
d'enregistrement, de frais de participation, de droits d'exposition, et bien
sûr par le biais du sponsoring». Autrement dit, sauf en ce qui concerne les
travaux d'infrastructures, telle que la réalisation d'une nouvelle trémie à la
porte de la ville, ou encore la construction du Palais des congrès et d'un
hôtel, Sonatrach ne déboursera pas un centime pour l'hébergement des 3 à 4.000
invités attendus. « En revanche, continue-t-il, tous les bénéfices engendrés
par cet événement seront redistribués aux institutions scientifiques de la
ville d'accueil, à savoir Oran.» Le futur Palais des congrès, où doit se
dérouler la conférence, sera réceptionné en janvier 2010, c'est-à-dire à
quelques mois à peine de la conférence.
L'organisation de cette conférence touchera à peu près tous les secteurs,
entre autres le transport aérien, le transport terrestre et, bien sûr,
l'hôtellerie. Sur ce dernier point, le conférencier a avoué que la ville
éprouve un déficit flagrant. «Tenant compte de ce déficit, on a signé un
contrat pour l'affrètement de deux bateaux hôtels pouvant contenir jusqu'à
1.655 lits, épaulés par le Sheraton, le Royal et le futur Méridien. Je pense
qu'on pourra s'en sortir. Cela ne nous empêche pas de négocier avec d'autres
hôtels de la ville, d'allure correcte, afin de leur appliquer une sorte de mise
à niveau».
En plus de cela, l'organisation de cette conférence ciblera aussi, et là
est le point sensible, l'hygiène et l'environnement. Selon le conférencier, le
plan d'action pour cette phase passera par l'éclairage et la propreté de la
ville, et c'est là où le mouvement associatif est invité à jouer son rôle. En
sus, une campagne de plantations d'arbustes est également prévue au niveau du
quatrième périphérique de la ville.
Par ailleurs, une campagne visant le tourisme est également prévue, à
travers la promotion du patrimoine culturel et la création d'un site web
consacré à la ville et ses richesses. «Au-delà de l'évènement, c'est le début
d'une nouvelle ère pour la ville. De par sa situation géographique, Oran
dispose d'atouts majeurs, elle peut devenir une vraie mégapole», dit
l'intervenant, qui a laissé entendre que la ville d'Oran «est déjà contactée
pour d'autres évènements internationaux en 2011...», mais sans en dire plus.
Par la suite, ce fut au tour des représentants des associations Bel
Horizon, Phénicia, Les Amis de la mer, le Petit Lecteur, SDH, Oxygène et Vie,
de prendre la parole. Plus de cinquante associations ont été conviées à cette
rencontre, mais seulement une vingtaine ont répondu présent. Les associations
ont donné leur accord de principe quant à jouer leur plein rôle de sensibilisation
auprès de la population. Mais avec des réserves quant à voir la ville se
transformer, «en un clin d'Å“il», en une ville propre en si peu de temps. M.
Bessaoud a affirmé qu'«il ne faut pas croire au Père Noël. Mais tout de même,
cet évènement sera toujours un plus pour la ville, et ce sera déjà ça. Il sera
peut-être le déclic !».
Le représentant de Bel Horizon a pour sa part affirmé que son association
s'attelle déjà à réaliser en anglais un guide sur la ville d'Oran et qu'elle
forme, en ce moment même, quelques-uns de ses membres afin de mener des visites
guidées en anglais.
M. Azeri, délégué chargé de la culture et directeur du TRO, a proposé de
faire coïncider cet évènement avec toutes sortes d'activités culturelles, des
spectacles de rue entre autres, des pièces théâtrales, des concerts musicaux,
des expositions de peintures et puis, surtout, de tenir un deuxième épisode de
l'évènement culturel «Moussem Sidi El Houari» après plus de deux décennies
d'absence.
Mme Boutchicha, déléguée de Sid El-Houari, a pour sa part proposé de
faire avancer «les Floralies 2010» d'un mois, afin de les faire coïncider avec
l'évènement.
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté Le : 08/07/2009
Posté par : sofiane
Ecrit par : El Kébir A
Source : www.lequotidien-oran.com