Algérie

LMD, l'impérieuse obligation


LMD, l'impérieuse obligation
Depuis sa mise en place en 2004, le système LMD (licence-master-doctorat) ne cesse d'alimenter la controverse au sein des strates universitaires. Et pourtant, depuis le moyen-âge à nos jours, l'université a beaucoup évolué. Elle a évolué en ses programmes, en ses animateurs, elle a évolué en ses structures et en ses étudiants.Si les différents changements structurels de par le monde ont sonné le glas de la vieille institution en la dépoussiérant pour l'ancrer davantage dans la société, l'innovation et la restructuration de l'architecture des formations semblent nécessaires afin de replacer notre université sur les rails de l'enseignement mondial. De fait, l'époque actuelle a résolument opté pour la civilisation de l'universel et prône la globalité appuyée sur les technologies de l'information et de la communication. Installée dans maints domaines, cette vogue n'excepte pas celui de l'enseignement supérieur. Ainsi, a-t-il été décidé dans les sphères décisionnelles, d'adopter et d'étendre le système LMD dans le champ universitaire algérien alors qu'il est connu et pratiqué depuis très longtemps dans les pays anglo-saxons. L'université étant universelle, nous assistons, avec la réforme LMD en Algérie, à une harmonisation des curricula avec les autres pays de par le monde. Dans ce sens, nous citerons l'Amérique du Nord, du Sud, la Russie, les pays asiatiques, la grande Chine et l'Australie ainsi que les universités anglophones d'Afrique, soit plus de 100 pays soumis au régime du LMD. Si la tendance se poursuivait, la proportion des parties de la planète où le système se pratiquera deviendra grande et marginalisera, par voie de conséquence, celles qui s'accrocheront encore au système classique. Ainsi, importe-t-il que nos universités de surcroît francophones s'inscrivent très tôt dans ce mouvement afin d'échapper à la balkanisation et de ne plus être éternellement à la traîne. Plutôt que de paraître du mimétisme ou du suivisme, l'adoption du LMD est une réforme incontournable qui éprouve la capacité d'anticipation de nos universités. Elle renferme des avantages certes, mais exige des changements comportementaux aussi bien par les gouvernants que par les apprenants. Cela dit, le LMD offrira à nos universités l'opportunité d'accomplir davantage encore et plus aisément leurs missions cardinales de formation du citoyen, de formation des cadres de conception et de recherche, et des ressources humaines compétentes et compétitives ?uvrant dans les différents secteurs du développement. La résistance au changement étant un facteur naturel, va-t-on changer pour changer ou tend-t-on vers un système moins coercitif mais plus performant, plus rentable à tous les égards ' Telle est la question qui s'impose.


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