L'Iran a accusé samedi l'Arabie saoudite, le Koweït et les Emirats arabes unis de "saturer le marché" pétrolier en dépassant leurs quotas fixés par l'Opep pour faire baisser les prix avant l'entrée en vigueur de l'embargo européen contre le pétrole iranien le 1er juillet.
Le représentant iranien au sein de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), Mohammad Ali Khatibi, a indiqué à l'agence iranienne Irna que Téhéran avait formellement protesté auprès de l'Opep avant sa réunion semestrielle à Vienne le 14 juin.
"Il n'est pas correct que deux ou trois pays compensent la part de marché d'un pays qui est sanctionné. Les membres de l'Opep ne devraient pas agir les uns contre les autres", a-t-il déclaré. "L'Arabie saoudite et deux de ses alliés sont les principaux violateurs (des quotas) de l'Opep", a-t-il ajouté en visant le Koweït et les Emirats, selon la même source.
Leur surproduction "est la principale raison de la chute des prix sur le marché mondial".
M. Khatibi a accusés ces pays d'agir "sous la pression" des Etats-Unis et de l'UE afin d'atténuer l'impact de l'embargo pétrolier décidé par l'UE en janvier dans la cadre de ses sanctions contre le programme nucléaire iranien controversé.
Ryad a fortement gonflé son offre depuis décembre, passant de 9,45 millions de barils par jour (mbj) à plus de 10 mbj en avril, alors que l'offre iranienne diminuait dans le même temps de 300.000 b/j, selon les estimations de l'Opep.
Deuxième producteur de l'Opep, l'Iran a toujours défendu un prix élevé pour le pétrole dont il tire les deux tiers de ses ressources en devises. Téhéran avait parié sur le fait que l'embargo de l'UE, qui importait quelque 600.000 b/j de brut iranien, pousserait les prix à la hausse.
Les responsables iraniens avaient tablé sur un baril à 150 dollars mais, après un pic à 128 dollars début mars, le cours du Brent coté à Londres a reculé de 25%, tombant début juin sous 100 dollars.
Posté Le : 09/06/2012
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : TEHERAN
Source : www.aps.dz