Algérie

Livre jeunesse



Livre jeunesse
Constat n Il existe des maisons d'édition qui ?uvrent et persistent à s'inscrire dans une dynamique visant à développer et à promouvoir le livre en direction de l'enfant ? et de la petite jeunesse.L'une d'entre elles, on peut citer, à titre d'exemple, la maison d'édition Dalimen, qui, dès sa création en 2001, s'est fixé comme objectif de développer le livre pour enfants.«Les éditions Dalimen ont commencé par le livre pour enfants. Et après, on est restés sur cette dynamique, même si notre catalogue éditorial s'est diversifié», souligne Imène Allal, directrice des éditions BD et Jeunesse aux éditions Dalimen, et d'ajouter?: «Le livre pour enfants représente 10% de notre catalogue.»Imène Allal se montre optimiste quant à la place aujourd'hui du livre pour enfants dans le paysage éditorial algérien. «La place de l'édition du livre de jeunesse y est très importante», assure-t-elle, et de poursuivre : «Il y a des maisons d'édition qui font uniquement du livre pour enfants. On peut constater que, depuis quelques années, il y a une spécialisation dans le domaine du livre pour enfants. On lui accorde une place non négligeable dans le paysage éditorial algérien.»Imène Allal explique, en outre, que «la fabrication du livre pour enfants s'est améliorée et professionnalisée», et cela transparaît à l'évidence dans le choix du papier qui est de meilleure qualité. Il y a une réelle recherche et un véritable travail sur le graphisme et les illustrations. Les dessins, comme les couleurs sont attrayants. Cela, renforcé par une impression soutenue et de qualité, incite l'enfant à la lecture. «Un livre est, aujourd'hui, mieux élaboré et de meilleure qualité, que ce soit dans le contenu ou dans le contenant», déclare-t-elle, et d'expliquer?: «Nous sommes obligés d'améliorer la fabrication du livre pour enfants, car face à la concurrence des importateurs, la situation l'impose. Le but est de gagner des parts de marché dans le secteur du livre.» Force est de constater, cependant, que l'édition algérienne consacre dans son catalogue seulement le livre pour enfants. Quant à la petite jeunesse, à savoir les adolescents ou les jeunes adultes, elle n'y figure pas. Ce genre d'édition n'existe pas encore en Algérie. «C'est vrai. Les éditeurs algériens ne se consacrent pas à ce créneau-là. L'adolescent est souvent délaissé. On n'arrive pas à faire la transition entre l'enfant, l'adolescent et l'adulte», dit Imèn Allal, qui reconnaît avec regret que «même la tranche d'après l'adolescent n'existe pas». Elle explique que «les auteurs n'ont pas assez de recul par rapport à cette tranche d'âge-là, qu'ils préfèrent écrire pour les adultes plutôt que pour les ados ou les jeunes adultes», car, estime-t-on, «à partir de 17 ou 18 ans, c'est à l'adolescent devenu adulte de faire ses choix de lecture, de prendre ses propres directions livresques». Interrogée sur le rôle de l'école dans la promotion de l'édition algérienne en acquérant des livres auprès des éditeurs, Imène Allal répond: «En effet, l'école peut jouer un rôle important dans le développement de l'édition du livre pour enfants et de la petite jeunesse. A titre d'exemple, les éditions Dalimen ont eu, en 2012, une expérience enrichissante avec l'ONPS (Office national des publications scolaires). Cela consistait à acheter un quota de livres pour alimenter les bibliothèques des écoles des 48 wilayas. C'était un gros marché. Et ce genre d'initiative qu'il faut renouveler encourage et développe à coup sûr l'édition algérienne.» Imène Allal, pour qui la BD constitue un moyen de transition entre l'adolescent et l'adulte, insiste sur le fait qu'«il faut aussi intégrer la BD dans les écoles pour faciliter et faire aimer la lecture». Elle déclare que la démarche a été entamée, puisque la nouvelle loi sur l'édition pousse à inté-grer la lecture dans les écoles. Imène Allal, qui estime que, pour améliorer el livre jeunesse, il faut travailler avec des pédagogues, des personnes proches des enfants, dans les écoles et les maternelles, déclare qu'il faut réinstaurer les prix dans les écoles. Parce que donner, à chaque fin d'année, des prix aux meilleurs signifie que les établissements scolaires font l'acquisition de livres. Et cela insufflera à coup sûr une dynamique à l'édition algérienne.




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