Algérie

Livre / «De la cité à la télé»



Livre / «De la cité à la télé»
Rencontre - De la cité à la télé est un livre signé Farid Goudjil, alias Farid Galaxie, animateur à Berbère Télévision, et sorti aux éditions El Ibriz. Ce livre est une auto-interview.S'exprimant sur ce qui l'a motivé à s'interviewer, Farid Goudjil dit : «Ce livre est paru dix ans après avoir rejoint la télévision, donc l'équipe de BerTv. Aussi bien les artistes que j'ai interviewés que les téléspectateurs me posaient beaucoup de questions sur ma carrière. Je me suis dit alors qu'est-ce que je pourrais faire pour marquer mes dix ans de télé. Et c'est à ce moment-là, que je me suis infligé ce que j'inflige à mes invités. Donc, j'ai fini par m'interviewer. C'est ce que moi j'appelle une interview un peu décalée.»C'est ainsi que Farid Galaxie se pose des questions, souvent les mêmes, selon lui, que celles posées à ses nombreux invités et auxquelles il répond pour définir, en fin de compte, l'artiste.A la question de savoir quel a été le parcours de Farid Goudjil, de la cité à la Télé, sachant qu'avant de faire de la Télévision, il était, lorsqu'il était jeune, animateur. Et c'est dans la rue qu'il a commencé sa carrière d'animateur : d'abord animateur socioculturel auprès des jeunes. Puis de la rue, il passera animateur à la radio, pour devenir ensuite Farid Galaxie.«Ça s'est passé naturellement, j'ai envie de dire que la vie, pour moi, est faite de destin, de hasard, de rencontres et de chemins multiples et croisés. Donc, c'est une espèce de destin, de cheminement qui m'a amené à la télévision», raconte-t-il.Quand on veut savoir si Farid Goudjil est resté égal à lui-même, pareil à ce qu'il était dans la cité, ce dernier, sans la moindre prétention, simplement, en toute modestie, répond avec un sourire : «C'est une question qu'il faudrait poser à ceux qui m'ont connu étant jeune, encore un gars de la banlieue, de la cité et qui continuent à me côtoyer ou qui ont eu l'occasion de me revoir des années plus tard. En effet, j'ai revu des personnes que je n'ai pas vues depuis des années, qui m'ont revu à travers mon livre, et elles m'ont dit que j'étais resté le même. C'est vrai qu'on évolue, qu'on grandit, qu'on mûrit, mais le fait qu'elles me disent que je n'ai pas pris la grosse tête, cela me rassure.»Il porte en lui l'histoire de sa banlieue en défendant légitimement ses valeurs et en combattant l'intolérance sous toutes ses formes, ses racines berbères et son identité algérienne qu'il magnifie ouvertement, sans complexe et sans cesse à longueur d'émissions, Farid Goudjil dit que la télévision lui a beaucoup apporté. «C'est une fierté ; c'est un retour aux sources. J'ai travaillé à la radio et puis je suis arrivé à la télé.»- Interrogée sur ce qui l'a motivée à éditer ce livre, déjà paru en France sous le titre L'autre, c ouam, Samira Bendris, directrice de la maison d'édition El Ibriz, répond : «J'ai édité ce livre parce que j'ai rencontré l'auteur qui est pour moi quelqu'un d'intéressant, il savait où il allait ; c'est un modèle pour les gens de la banlieue. Il a fait quelque chose de particulier, il a un parcours exceptionnel. C'est intéressant de montrer à travers Farid Goudjil, donc à travers son livre, ce que pouvait être quelqu'un de la banlieue, qu'on considère toujours comme un voyou, un marginal... C'est pour dire et montrer que quelqu'un a réussi socio-professionnellement, il est sorti de la banlieue et a tout fait pour devenir une vedette de la télé, pour servir d'exemple. Il sert de modèle pour la jeunesse algérienne. On peut réussir dans la vie, il suffit juste d'avoir de la détermination, de la volonté. Et si j'ai édité ce livre, c'est parce que je voulais qu'on le sache ici, en Algérie. Je l'ai édité ici, c'est parce qu'il a des fans, surtout en Kabylie. »




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