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Livre
La "pénurie" de traducteurs vers la langue arabe et la "faiblesse" du réseau algérien et maghrébin de distribution du livre entravent la coopération éditoriale algéro-française, estiment des professionnels du livre algériens et français.S'exprimant lors d'une journée professionnelle algéro-française réservée aux éditeurs, organisé dans le cadre du 20e Salon international du livre d'Alger (SILA), des professionnels du livre ont considéré que le manque de traducteurs qualifiés demeurait un "sérieux handicap" à la cession de droits d'oeuvre algérienne ou étrangère d'expression française.Pour Rachid Allik, directeur du bureau du livre de l'Institut français d'Alger (IFA), cette rareté des traducteurs engendre également un "surcoût considérable" qui se répercute directement sur le prix de vente des oeuvres, même si cette institution "prend à sa charge" les droits reversés aux éditeurs français au titre de l'aide à l'achat de droit accordée par l'IFA.Le directeur du bureau du livre de l'IFA a rappelé, à cette occasion, les dispositifs d'aide allouée par l'institut au financement de la traduction, à la cession de droits et à la publication en précisant que le rachat de droit en langue française restait le dispositif le plus "efficace".Des responsables de l'Institut culturel français de Paris ont également invité les traducteurs algériens à prendre part aux différentes sessions de formation en traduction spécialisée en littérature et en sciences humaines et sociales.Lors de cette journée organisée par le Centre national du livre (CNL) et le Bureau international de l'édition française (BIEF), le directeur général du Bief Jean Guy Boin a appelé à "parfaire" le réseau de distribution du livre en Algérie tout en saluant les efforts accomplis en matière de "lecture publique".Jean Guy Boin a également appelé à faciliter la circulation des livres entre les pays du Maghreb afin d' "optimiser", a-t-il dit, les accords de coopération et de commercialisation entre la France et ses partenaires (Algérie, Tunisie et Maroc).Dans le cadre de la coopération algéro-française, les directeurs du Bief et du CNL ont salué l'adoption récente de la loi sur le marché du livre en Algérie qui pourrait être un "instrument de développement" du marché algérien qui représente déjà, selon eux, 35 millions d'euros d'importation de livres annuellement.En plus d'avoir évoqué des expériences de coédition et de cession de droits entre les deux pays, les éditeurs français et algériens ont également fait référence au "net recul" des publications en sciences humaines et sociales face à la concurrence d'Internet et celle imposée par les oeuvres traitant de l'actualité et par l'écriture documentaire.Inauguré officiellement mercredi par le Premier ministre Abdelmalek Sellal, le 20e SILA se poursuit jusqu'au 7 novembre avec l'exposition de plus de 900 maisons d'édition et un large programme de conférences et table- rondes autour de la littérature, l'édition et l'histoire.


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