« Il s’agit de la discrimination innée, institutionnalisée, qui était appliquée dans l’armée coloniale française à ‘’l’Indigène’’ algérien, surtout quand il était instruit… »
Peut-on résumer succinctement le nouveau roman de Mohamed Benamar Djebbari, l’écrivain qui, en dépit de son âge très avancé, continue de produire des œuvres littéraires à une cadence régulière. Dans ce quatrième livre autobiographique « Hami s’en va-t-en guerre, ne sait quand reviendra » (titre inspiré d’une chanson de scout d’autrefois), l’auteur nous conte avec un style décapant l’histoire émouvante d’un jeune instituteur, Hami, appelé contre son gré à faire la guerre mondiale 1939-1945, juste au moment où il espérait commencer sa carrière d’enseignant. Et c’est dans cette ambiance mêlée de dégoût, de colère, de résignation et d’humour aussi, que le lecteur est promené d’un endroit à un autre, « s’incorporant » dans les misères et les servitudes du militaire indigène, puis se « démobilisant » pour vivre et voyager dans les souvenirs saisissants du narrateur (période de Vichy, scoutisme et feux de camp, mariage et débarquement américain, la fin de la guerre…) Mohamed Benamar Djabbari est également auteur d’un livre. « Un parcours rude mais bien rempli, mémoires d’un enseignant de la vieille génération. »
Posté Le : 19/12/2006
Posté par : hichem
Ecrit par : C. B.
Source : www.elwatan.com