Algérie

Litige foncier : 8 ans de prison pour quatre personnes



La peine capitale requise par le procureur de la République lors de l?audience de la matinée d?hier, de la cour criminelle de Constantine, n?a pas été retenue contre les quatre inculpés de séquestration et de violences physiques. Le verdict prononcé après environ une heure de délibération fait état de la peine de 8 ans de prison ferme pour les quatre inculpés et une amende de 20 000 DA pour El Ayeb Nabil et de 100 000 DA pour son frère Chaouki. L?audience a été bien houleuse. Les faits reprochés aux quatre inculpés remontent à la nuit du 24 au 25 août de l?année 2006. Cette nuit-là, sur fond de litige foncier entre les deux familles, El Ayeb et Louadfel, à l?endroit dénommé El Galaâ, situé sur le versant ouest de la forêt de Chattaba dans la commune de Ain S?mara, à la suite d?un incendie qui s?est déclaré dans une étable de fortune, une sorte de « arricha » faite de pierres et couverte de chaume. Cet incendie a coûté aux trois frères El Ayeb et à leur associé Azzizi El Hani, la perte de 150 moutons, c?est à partir de ce moment que les choses se compliquent de manière tragique. En effet, les frères El Ayeb se présenteront avec leur associé Azzizi à la demeure des Louadfel et les accuseront d?avoir incendié volontairement l?étable. Ces derniers réfuteront les faits et rentreront chez eux. A 1h du matin, une expédition punitive est organisée par les Ayeb et Azzizi. Armés de gourdins, de barres de fer, et d?un rouleau de fil de fer, ils n?ont pas trouvé mieux que d?investir par effraction le domicile des Louadfel et c?est l?irréparable. Leurs vêtements leur ayant été enlevés, Chaouki et Nabil Louadfel sont battus à mort puis traînés jusqu?à une serre où ils seront ligotés avec le fil de fer prévu et attachés à l?un des piliers de la serre. Furieux et complètement enragés, les coupables du forfait ne s?arrêteront pas là, puisqu?ils ramèneront des bottes de foin, qu?ils disperseront tout autour et même sur le corps de leurs victimes et y mettront le feu. Le jour commence à pointer et des voisins accourent pour constater les dégâts. C?est à cet instant que les frères El Ayeb se rendent compte de leur acte et se mettent à nettoyer les traces de violences qu?ils ont fait subir à leurs victimes ; ils leur lavent le visage et les habillent avec de nouveaux vêtements. Les avocats des accusés n?ont trouvé aucun argument fort pour étayer au cours de leur plaidoyer l?innocence de leurs clients, ils n?ont pu qu?invoquer la clémence du juge et sa compréhension.


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