Algérie

Liquidation de DVP Le syndicat revient à la charge



Si à l'évidence, la liquidation des deux unités de distribution de véhicules et de pièces auto (DVP) de Constantine, sises à la zone industrielle du Polygone et à Djenen Ezzitoun, est une affaire, désormais, définitivement pliée pour la Société de gestion et de participation, (SGP mécanique Est), après que l'échec de leur privatisation fut avéré, les travailleurs et leurs représentants syndicaux tentent, aujourd'hui, sur le front des indemnisations de sauver ce qui peut l'être. Il faut souligner, comme le rappelle M. Hamza Bilami, le secrétaire général de la section syndicale UGTA des deux unités unifiées, que pour l'heure, les négociations entamées sur le sujet, avec la direction générale sont dans l'impasse, étant entendu que les propositions de l'entreprise ne répondraient pas aux attentes. Soit 500.000 DA par salarié, nous dit-on, quand les travailleurs exigeraient trois fois plus, environ 180 millions de centimes. Tout comme l'ont été, rappelle-t-on avec beaucoup de fatalisme, les tentatives du partenaire social de se rapprocher de la direction générale, dont l'objectif, était le rachat des deux unités par le collectif des travailleurs, une cession d'actif encadrée pourtant par un texte de loi. Sur ce registre, affirme notre interlocuteur, «un refus net et sans appel nous a été signifié par la direction de l'entreprise DVP». S'il est vrai qu'aucun remède n'a été efficace pour réanimer des centaines d'EPE livrées aux répugnances des faillites programmées, entre dettes et créances faramineuses, à travers tout le pays, il faut rappeler, pourtant, que DVP a été une entreprise publique et économique nationale florissante, employant des milliers de travailleurs et qui était spécialisée dans la vente de véhicules neufs importés, la maintenance et la réparation mécanique, mais aussi dans la distribution exclusive de la pièce détachée, à l'époque du monopole d'Etat. La stratégie de privatisation étant ce qu'elle est, 120 entreprises, au niveau national, sont concernées. Le fait inéluctable est que les 120 salariés de DVP Constantine, au cas où les négociations au chapitre des indemnités n'aboutissent pas avant la fin de l'année en cours, seront mis d'office au chômage et la cessation des activités officielle des unités deviendra effective à partir du 31 décembre 2007, avec pour effets immédiats la vente aux enchères des stocks de pièces de rechange et sans doute, aussi, celle des sites et locaux dont le capital est jugé particulièrement important. Même si dans l'intervalle, apprend-on, la fédération UGTA des industries mécaniques a introduit, à ce propos, une lettre d'arbitrage auprès de la Société de gestion et de participation (SGP), la dissolution et la liquidation de DVP Constantine, à l'instar de celles de Sétif et d'El-Eulma sont, désormais, en phase terminale.


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